Cachez ces coffee shops que les touristes ne sauraient voir ! Le gouvernement néerlandais n’en peut plus et certaines communes non plus. Le commerce du cannabis, autorisé jusqu’à 5 g depuis une loi de 1976, dans quelque 670 coffee shops, attire dans le pays des millions d’étrangers, source de nuisances diverses que les braves habitants du royaume trouvent de plus en plus insupportables. Dans le sud du pays, la ville de Maastricht, qui n’est pas célèbre seulement pour son traité, accueille ainsi chaque année 2 millions de visiteurs dans ses 14 coffee shops. Le chiffre d’affaires est de 250 millions, mais les 120 000 habitants ne supportent plus embouteillages, tapage nocturne et vendeurs de drogue dans les rues. La municipalité a donc décidé de déplacer en banlieue trois des coffee shops les plus courus – Smokey, Mississippi et Missouri –, quatre autres devant suivre. Et, depuis le 1er octobre, seuls peuvent fréquenter les établissements maastrichtiens les Néerlandais, les Belges et les Allemands. Comme si les étrangers venant d’un peu plus au sud étaient vraiment d’insupportables barbares.
Le gouvernement veut aller encore plus loin. Il prévoit de mettre en place, avant la fin de l’année, une « carte cannabis » qui serait réservée aux résidents des Pays-Bas, obligatoire pour aller se procurer sa dose dans un coffee shop. Et il souhaite interdire le cannabis dont la teneur en THC est supérieure à 15 %, ce qui est le cas actuellement de 80 % du produit en circulation dans les coffee shops.
Les Pays-Bas ont fini de cultiver leur différence.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024