Pneumologue et tabacologue à Metz, le Dr Gérard Peiffer insiste sur les difficultés méthodologiques des études avec la vapoteuse (protocoles expérimentaux ou enquêtes épidémiologiques). Au niveau bronchopulmonaire, les études en laboratoire retrouvent cytotoxicité, inflammation, stress oxydatif, susceptibilité majorée aux infections, altérations de l’ADN cellulaire. Les anomalies sont moins marquées qu’avec la cigarette « combustée ».
Au niveau clinique, « chez les vapoteurs, les études montrent une augmentation modérée de la prévalence de l’asthme et de la BPCO », explique-t-il.
Les niveaux de carcinogènes de la vapoteuse sont inférieurs à ceux de la cigarette pour les carcinogènes connus. Cela dit, pour le Dr Peiffer, il est important de souligner que « moins de risque ne veut pas dire absence de risque. » Il faut absolument réserver la vapoteuse à l’adulte qui souhaite arrêter de fumer, en deuxième intention, après échec des traitements validés du sevrage et aussi éviter que les jeunes ne l’adoptent.
Fortement déconseillé, le vapofumage (vapoteuse + cigarette) est source de toxicité la plus marquée. Plusieurs questions restent en suspens : quels sont les effets à plus long terme ? Quelle responsabilité des divers constituants de la vapoteuse (solvants, nicotine et arômes) ? La vigilance doit être maintenue vis-à-vis de l’apparition éventuelle de nouveaux composés toxiques : il faut poursuivre les études in vitro et chez l’humain.
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