L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de publier les données collectées au cours des six premiers mois de la RTU du baclofène, entre le 14 mars et le 16 septembre 2014.
Selon ces premières données, 74 % des patients nouvellement traités ont vu leur score de craving baisser, de même que 45 % des patients déjà traités avant le début de la RTU. La diminution moyenne de la consommation journalière d’alcool est de 56 g/j chez les patients en initiation de traitement et de 15 g/j chez ceux déjà traités.
Un peu plus de 5 000 patients enregistrés
Un autre chiffre frappant concerne le relativement petit nombre de patients enregistrés dans le portail électronique dédié à la RTU. Au 20 mars 2015, un peu plus de 5 000 patients ont été signalés, ce qui « semble très faible au regard de l’estimation de l’ensemble des patients traités par le baclofène dans l’alcoolodépendance », juge l’ANSM.
Seulement 57 % des 3 750 patients enregistrés au cours des six premiers mois, par 679 médecins, ont effectué leur deuxième visite de suivi. Les médecins généralistes forment les plus gros bataillons des prescripteurs de baclofène (45 %). Les autres gros prescripteurs sont les médecins addictologues (32 %) et les psychiatres (13 %).
Une mise au point nécessaire
Contactée par le « Quotidien du Médecin », l’ANSM a estimé qu’une mise au point sur les modalités de prescription était nécessaire car elles sont mal suivies par les médecins. C’est pourquoi l’agence les précise dans sa communication.
L’ANSM rappelle donc que la posologie initiale du baclofène est de 15 mg par jour pendant 2 à 3 jours suivi d’une augmentation progressive de la dose jusqu’à une obtention d’une réponse clinique. Au-delà de 120 mg/j, un deuxième avis d’un collègue expérimenté est nécessaire, et au-delà de 180 mg/j, c’est l’avis collégial d’un CSAPA qui devient nécessaire. Afin d’assurer la prise en charge du médicament par l’Assurance-maladie, les prescriptions doivent en outre porter la mention « prescription sous RTU ».
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