Dossier

CANCER DE LA PROSTATE-Les PSA en question

Publié le 19/04/2012

La question du dosage des PSA dans le cancer de la prostate agite la communauté médicale et scientifique depuis près de 20 ans maintenant. Ces marqueurs, imparfaits et peu spécifiques, mais les seuls disponibles pour la prostate, exposent aux risques de surdiagnostiquer et de surtraiter des tumeurs restant le plus souvent silencieuses.
À plusieurs reprises, les autorités sanitaires se sont opposées à différentes sociétés savantes, dont l’Association Française d’Urologie (AFU) en premier chef. L’Anaes dès 1998 puis la HAS, au vu des données de 2 grands essais sur le sujet (PLCO, ERSCP), ont émis des avis défavorables au dépistage organisé du cancer dans la population générale (2004) et chez les sujets à haut risque (2012).
Au dépistage individuel que défend l’AFU avec force mais de façon évolutive (entre 50 et 75 ans si l’espérance de vie est ≥10 ans en 2007 puis de façon modulée en fonction de l’âge en septembre 2009), la HAS rappelle « la nécessaire information due aux patients ». Tous s’accordent à dire qu’il faut développer des tests plus performants et des marqueurs prédictifs d’agressivité afin d’adapter la prise en charge à l’évolutivité de la maladie.