Chez les jeunes adultes, il existe « un besoin urgent de mesures de prévention adéquate, de diagnostic à temps et de traitement des cancers », estime le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) au vu des résultats de la première étude mondiale sur le poids des cancers dans la tranche 20-39 ans.
Ce bilan publié dans « The Lancet Oncology » révèle qu'il y a eu près de 1 million de nouveaux cas de cancer et 400 000 décès par cancer en 2012. Le poids était de façon disproportionnée plus lourd chez les femmes, avec 633 000 nouveaux cas de cancer (65 %) et 194 000 décès par cancer (54 %) cette même année. Les cancers les plus fréquents chez les jeunes femmes étaient le cancer du sein (30 %), le cancer du col de l'utérus (18 %) et le cancer de la thyroïde (10 %).
Les jeunes femmes les plus exposées au cancer
Pour le Dr Miranda Fidler du CIRC et auteure principale : « Compte tenu du poids particulièrement lourd des cancers du sein et du col de l'utérus, le développement de la sensibilisation aux cancers des jeunes femmes tant au niveau du grand public que des professionnels est d'importance capitale. Les programmes de vaccination nationaux contre le papillomavirus humain (HPV), la détection précoce et, chez les femmes plus âgées que 30 ans, le dépistage peut significativement réduire la charge mondiale du cancer du col de l'utérus chez les jeunes femmes, pour un coût limité. »
Outre les cancers du sein et du col de l'utérus, les cancers les plus fréquents en termes de nouveaux cas étaient le cancer de la thyroïde, les leucémies et le cancer colorectal. Pour les décès par cancer, hormis les deux cancers féminins, figurent le cancer du foie et les leucémies.
Une transition inachevée entre l'enfance et l'âge adulte
Il existe un pont entre l'oncologie pédiatrique et celle adulte et certains types de tumeur fréquents chez les enfants (0-14 ans) et les adolescents (15-19 ans), comme les leucémies et les cancers du cerveau et du système nerveux central, font partie des cancers le plus fréquents dans la catégorie d'âge 20-39 ans.
Quant à certaines tumeurs épithéliales (sein, col de l'utérus, colorectum), elles étaient présentes plus souvent chez les jeunes adultes que chez les enfants, mais toujours à des taux inférieurs à ceux observés chez les sujets de plus de 40 ans.
Pays très développés… et les autres
Dans les pays à bas, moyen, haut et très haut indice de développement humain (IDH), le cancer du sein était le plus fréquent. Alors que le cancer du col de l'utérus arrivait en 5e position dans les pays à très haut IDH ; il se place au 2e rang pour les autres.
Les cancers liés à une infection (cancer du foie, sarcome de Kaposi), en particulier dans les zones où l'infection VIH est répandue, notent les auteurs, comptent pour une large part de l'ensemble de l'ensemble des cancers dans les pays à faible IDH. À l'inverse, les cancers de la thyroïde, les mélanomes et les cancers testiculaires surviennent plus fréquemment dans les pays à très haut IDH.
Pour le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC : « Une meilleure connaissance et l'accent sur les opportunités de prévention et de détection précoce en association à un traitement prompt et adéquat devraient aider à éviter les effets dévastateurs d'un cancer de l'adulte jeune sur la société et sur les familles. »
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