Depuis 2013, 14 jeunes chercheurs prometteurs ont déjà intégré ce programme élitiste. En effet, sur environ 200 candidatures reçues chaque année, seules 12 sont présélectionnées par le comité scientifique afin d’être auditionnés. À l’issue des auditions de cette année, les 4 meilleurs candidats, pour moitié hors de France, pourront intégrer la prochaine promotion en avril 2017. Ouverte aux médecins, pharmaciens, ingénieurs, titulaires d’un master ou équivalent, la sélection cherche également à respecter la parité hommes/femmes. « Nous voulons créer un incubateur de talents, révèle le Pr Martin Schlumberger, directeur de l’école des sciences du cancer et responsable du parcours d’excellence. Ce sont les travaux et les découvertes de ces jeunes chercheurs qui feront, demain, reculer le cancer. »
Un financement de la fondation Philantropia
Grâce à la fondation Philantropia, les 4 candidats retenus bénéficieront d’une bourse de 50 000 euros par an pendant les 3 années de leur thèse. Dans le cadre d’un contrat de recherche, ils seront ainsi rémunérés à hauteur d’environ 2 300 euros nets par mois, de quoi vivre décemment à Paris (contrairement aux bourses accordées par l’état qui équivalent au SMIC). Les fonds débloqués par cette fondation proviennent essentiellement de dons déposés auprès de la banque Lombard Odier. Depuis 2008, sur les 40 millions de francs suisses engagés par la fondation, 12 millions ont été orientés par les donateurs spécifiquement vers la lutte contre le cancer. En tant que mécène de Gustave Roussy, elle finance ainsi pendant 3 ans le parcours d’excellence des étudiants chercheurs pour un montant de 2 millions d’euros.
Des mentors scientifiques engagés
La particularité du programme repose également sur un mentoring scientifique fort. En effet, chaque candidat est parrainé et coaché par des experts reconnus dans leur domaine et en collaboration avec d’autres centres d’excellence internationaux. En lien direct avec l’aspect clinique, les jeunes chercheurs intégrés au sein des équipes de leurs mentors bénéficient ainsi à l’IGR de conditions propices à la réalisation de leurs projets de recherche.
Des projets de recherche très variés
Si les projets retenus ont des thématiques très variées, ils s’inscrivent dans des stratégies de recherche prometteuses. Ainsi, plusieurs d’entre eux sont orientés vers l’immunothérapie. Par exemple, le Dr Bertrand Routy, immuno-oncologue parrainé par la Pr Laurence Zitvogel, cherche à développer de nouveaux outils diagnostics à partir de la signature métagénomique des selles de patients pour optimiser la réponse à l’immunothérapie. De même, l’ingénieur Roman Chabanon, sous la houlette du Dr Aurélien Marabelle, étudie les « défauts de réparation de l’ADN » des cellules tumorales afin de comprendre leur rôle dans la modulation de la réponse immunitaire antitumorale. L’activation de cette réponse immunitaire est aussi le sujet d’étude de l’ingénieur chimiste Roman Darragrand et de son mentor Sébastien Apcher qui s’intéressent au rôle des sous-types de cellules dendritiques. Le Dr Stéphane Champiat, oncologue parrainé par le Pr Fabrice André étudie, quant à lui, l’impact des cellules immunitaires myéloïdes sur le développement du cancer du sein et la résistance aux immunothérapies. Néanmoins, les maladies rares comme l’anémie de Fanconi ne sont pas non plus en reste grâce aux recherches de l’étudiante franco-russe Anna Gueiderikh et de son mentor Filippo Rosselli.
D’après une conférence de presse à l’Institut Gustave Roussy, le 20 janvier 2017
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