Les nouvelles techniques ont changé le visage de l’imagerie oncologique. La tomosynthèse mammaire, en permettant une meilleure détection des cancers du sein, améliore la qualité du diagnostic et s’impose progressivement (lire page XXX). Les techniques d’imagerie hybride se développent. La plus ancienne est le TEP-SCANNER, mais il existe désormais des TEP-IRM, qui offrent de nouvelles perspectives dans le bilan d’extension de certains cancers : sein, ORL et pelviens.
Ces nouvelles machines commencent à être installées sur le territoire français. Quant au problème de l’irradiation induite par le large emploi du scanner en cancérologie, il a été au centre des préoccupations des constructeurs. Ils se sont attachés à réduire significativement les doses délivrées, en développant des nouvelles méthodes itératives de reconstruction des images en coupes tout en maintenant, voire en améliorant, la qualité diagnostique.
Une autre évolution spectaculaire en oncologie est sans conteste celle de la radiologie interventionnelle (lire page XXX).
Le domaine de l’évaluation de la réponse de la tumeur aux traitements est également en cours de développement. Au-delà des seuls critères morphologiques (la taille), est actuellement à l’étude la quantification de la nécrose, de la cellularité ou de la vascularisation de la tumeur.
Un nouveau défi : la lecture de l’image
Ces techniques nouvelles produisent désormais un très grand nombre d’images dans un temps très court (plusieurs milliers de coupes en quelques secondes). Si la durée des examens s’est considérablement réduite, pour le plus grand confort des patients, le radiologue doit pouvoir gérer cette multiplication d’images médicales. Les sciences numériques sont devenues indispensables pour pouvoir exploiter de façon rigoureuse et optimale cette surabondance d’informations, parfois complexes (lire page XXX). Le diagnostic assisté par ordinateur permet déjà de détecter automatiquement certains éléments, comme les microcalcifications en mammographie, les nodules pulmonaires au scanner ou les polypes en coloscanner.
Il est évident que, face aux progrès continuels, autant de l’imagerie que de la cancérologie, les compétences des professionnels nécessitent une mise à jour permanente, des savoirs et des pratiques, afin que tous puissent travailler ensemble et se comprendre.
Entretien avec le Pr Olivier Lucidarme, chef de service de la radiologie polyvalente et oncologique, hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris)
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