Des résultats préliminaires

Des biomarqueurs pour la détection de cancers?

Publié le 05/02/2010
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C’EST CONTRE la portion « sucre » (carbohydrate) de la glycoprotéine que l’anticorps est élaboré par un organisme vivant luttant contre un cancer, plus précisément contre les mucines, expliquent Hans Wandall et coll. (Center for Glycomics, Copenhague ; la recherche et menée en association avec le National Cancer Institute américain).

Les mucines comprennent une famille de glycoprotéines nommées O-glycoprotéines. Elles sont présentes à la surface des celles et jouent un rôle important dans les interactions de cellule à cellule. Comparativement à des cellules normales, les tumeurs produisent des mucines de qualité différente, avec une altération de leur groupe carbohydrate.

Des O-glycoprotéines anormales.

Hans Wandall et coll. ont développé un outil spécifique permettant de rechercher les O-glycoprotéines anormales. Ils ont ensuite soumis au test un échantillonnage de tissus prélevés chez des patients souffrant de cancer du sein, de la prostate, de l’ovaire et hématologiques.

Ils décèlent des épitopes anormaux d’O-glycopeptide, ciblés par les anticorps des patients et qui n’existent pas chez les témoins en bonne santé.

« Les tests doivent être pratiqués sur un plus grand nombre de cas pour valider la découverte », indiquent Wandall et coll. « Toutefois, ces résultats préliminaires sont intéressants et prometteurs pour la détection et le diagnostic de cancers. »

Les anticorps spécifiques de la tumeur produits par les patients atteints d’un cancer constituent une réponse partielle contre la maladie, rappellent les auteurs. Ces réponses font l’objet de recherches depuis très longtemps et il reste essentiel de comprendre pourquoi certains cancers s’échappent des défenses immunitaires.

Cancer Research, 15 février 2010.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8702