LE MÉLANOME est en constante augmentation avec en Europe un triplement de son incidence au cours des vingt cinq dernières années : 8 250 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France et 67 431 en Europe. Il frappe des populations de plus en plus jeunes, l’âge moyen du diagnostic est estimé à 30 ans. Il existe également une disparité d’incidence et de mortalité en fonction du genre avec une nette prédominance chez les hommes à partir de 40 ans.
Le dépistage précoce est l’un des atouts majeurs du traitement du mélanome, néanmoins un patient sur cinq déclare une forme d’emblée agressive. Trop de sujets consultent encore à un stade avancé de la maladie.
Le mélanome avancé, s’étend au-delà de la zone initiale pour atteindre d’autres régions ou organes. Il correspond aux stades III non opérables (extension régionale avancée) avec atteinte ganglionnaire et aux stades IV (mélanome avancé distant) avec métastases à distance (foie, poumon, cerveau…). Cette forme avancée est très agressive et difficile à traiter comme l’a confirmé l’étude MELODY (melanoma treatment patterns and outcomes among patients with advanced disease) montrant le très faible impact des traitements jusqu’ici disponibles (radiothérapie, chimiothérapie…) sur la survie globale des patients.
« La médiane de survie pour les stades IV, c’est-à-dire métastatiques est de 6 à 9 mois, 75 % des patients sont décédés à un an en l’absence de traitement de référence » précise le Dr Caroline Robert (Institut Gustave Roussy, Villejuif).
Mais l’année 2011 apporte l’espoir d’un traitement efficace du mélanome métastatique avancé comme le montrent les données présentées à l’ASCO et à l’EADO 2011.
Immunothérapies ciblant le CTLA-4.
De nouvelles approches thérapeutiques sont actuellement testées dans le mélanome métastatique grâce à une meilleure connaissance de la biologie de cette tumeur. L’espoir semble réellement se concrétiser avec les immunothérapies ciblant le CTLA-4 (une protéine jouant un rôle essentiel dans la régulation de l’activation et la prolifération des lymphocytes T, en agissant comme un frein naturel sur le système immunitaire) ainsi qu’avec les inhibiteurs de BRAF, protéine qui joue un rôle central dans la croissance et la survie des cellules cancéreuses. Elle est mutée chez la majorité des patients ayant un mélanome.
Le choix du traitement et la surveillance du mélanome sont définis en concertation avec le patient sur la base d’un avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire regroupant dermatologues, chirurgien, anatomopathologistes… L’établissement dans lequel le patient est pris en charge doit appartenir à un réseau de cancérologie.
Nantes Congrès de l’EADO. Atelier Bristol-Myers-Squibb avec la participation du Dr Caroline Robert (IGR) et de l’Association « Vaincre le Mélanome ».
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