LE 13 JUIN prochain, une flottille de quarante voiliers va prendre la mer pour une semaine de navigation au large de la Vendée. Au programme : La Rochelle, Rochefort, Boyard-Ville, Royan. Parmi les 400 équipiers figureront 80 enfants en rémission de cancer. Invités par l’association de La Table Ronde à participer à cette belle aventure, ils vont oublier, le temps d’une croisière en mer, les longs mois passés à l’hôpital et les traitements souvent douloureux.
« C’est une expérience formidable ! confie le Dr Jean-Yves Grosbety, généraliste à Boulogne-sur-Mer et « voileux » à ses heures. J’ai participé à l’édition précédente, et je ne louperais pour rien au monde cette semaine. Nous venons tous avec notre bonne humeur et nous nous consacrons entièrement aux enfants. Pendant tout le séjour, on ne parle pas de maladie. On s’amuse, on fait la fête et on partage des activités tous ensembles. »
Une équipe d’assistance.
L’organisation de cette croisière demande une logistique sérieuse : si les équipages n’embarquent que des enfants stables médicalement, un suivi rapproché est toutefois nécessaire pour éviter tout risque. Chaque équipage compte un médecin pour deux enfants, et tout au long de la semaine, un bateau infirmerie suit la flottille avec une équipe d’assistance. Le CHU de La Rochelle sera en alerte de même que la Société de sauvetage en mer. « Il arrive qu’un enfant ait le mal de mer. Dans ce cas, nous le transférons sur le bateau infirmerie qui est beaucoup plus stable. Et nous nous retrouvons à l’escale. Mais nous n’avons jamais eu de gros problème. Certains enfants ont encore de gros traitements mais sont stabilisés. Ils arrivent sans cheveux, tout maigres. L’ambiance est tellement chaleureuse qu’ils oublient vite leurs soucis ! », témoigne le Dr Grosbety.
Lancées en 2001 par La Table Ronde française (association amicale qui réunit des hommes de moins de 40 ans de professions très diverses), les Voiles de l’Espoir ont lieu tous les deux ans. Elles prennent un peu plus d’ampleur à chaque édition. À peine vingt au départ de la première édition, les bateaux seront plus de quarante cette année. Au fil des ans, des liens d’amitiés se tissent entre les enfants et les équipiers. « Il y a toujours des pleurs à la fin de la croisière ! Mais on ne se sépare pas complètement. Des week-ends de retrouvailles sont organisés pendant l’année. Et les enfants continuent d’entretenir des liens. Grâce à cette semaine partagée ensemble, ils se créent un réseau d’amis dans toute la France. Les jeunes sont très solidaires dans la maladie. »
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