Les cancers du sein triple-négatifs représentent 15 à 20 % des cancers du sein et sont souvent agressifs. Ils se caractérisent par l’absence, à la surface des cellules cancéreuses, de récepteurs hormonaux aux œstrogènes ou à la progestérone ou de la protéine HER2.
Peu d’options thérapeutiques sont disponibles dans ce type de cancers. L'objectif de « IMpassion130 », étude contrôlée et randomisée de phase 3, était de comparer la combinaison d'une immunothérapie (atézolizumab, un anticorps anti-PD-L1) et d'une chimiothérapie (nab-paclitaxel) à l'association placebo + nab-paclitaxel chez les patientes atteintes d'un cancer du sein au stade avancé triple-négatif.
902 patientes répondant aux critères d’éligibilité de l’étude ont été randomisées (451 patients par bras de traitement). La maladie était localement avancée ou métastatique et l'expression tumorale de PD-L1 était un des facteurs de stratification. Le suivi médian a été de 12,9 mois.
La combinaison atezolizumab + nab-paclitaxel a augmenté de façon significative la survie sans progression chez les patientes en comparaison au placebo + nab-paclitaxel (7,2 mois vs 5,5 mois ; p = 0,002) en analyse en intention de traiter. Les différences en termes de survie sans progression (7,5 mois vs 5 mois ; p < 0,001) et de survie globale médiane (25,0 mois vs 15,5 mois) étaient aussi significativement en faveur de la combinaison avec l'immunothérapie, dans le sous-groupe des tumeurs PD-L1 positives. Aucune nouvelle toxicité n'a été décrite dans les 2 groupes.
Radiothérapie combinée aux nanoparticules
Dans le sarcome des tissus mous, l'injection de NBTXR3 améliore les résultats de la radiothérapie, selon une étude de phase 3 menée sur 180 patients par l'institut Curie avec la start-up Nanobiotix et présentée à l'ESMO.
NBTXR3 est une nanoparticule qui émet une grande quantité d'énergie thermique quand elle est soumise à un rayonnement. Elle a été injectée à un groupe de patients atteints de sarcome des tissus mous, tous éligibles à une radiothérapie suivie d'une résection chirurgicale. La moitié d'entre eux ont vu leur radiothérapie « améliorée ». Le critère de jugement principal (taux de réponse complète au traitement deux fois supérieur au groupe contrôle) a été atteint.
« Le taux de réponse complète, c’est-à-dire la présence de moins de 5 % de cellules vivantes dans la tumeur après radiothérapie, est de 16 % dans le groupe nanoparticule contre 8 % dans le groupe contrôle, explique le Dr Sylvie Bonvalot, chef de service sarcomes et tumeurs complexes de l'institut Curie. C'est un résultat intéressant car le taux de survie est souvent corrélé au taux de réponse au traitement. Nous n'avons pas observé de toxicité majeure ».
Olaparib dans le cancer de l’ovaire avancé
Olaparib montre son efficacité en monothérapie dans le traitement d’entretien des patientes souffrant d’un cancer de l’ovaire avancé de haut grade (III ou IV) (2). Jusqu’à présent, il n’était utilisé qu’en traitement d’entretien après rechute. Dans un essai de phase 3 randomisé en double aveugle, Olaparib a été proposé à 260 patientes (sur 391) présentant une mutation BRCA1/2, précédemment traitées par chimiothérapie à base de platine. 131 autres patientes ont reçu un placebo.
Après 41 mois, les patientes sous Olaparib ont montré un risque de progression de la maladie ou de décès 70 % plus faible que celles sous placebo. Les effets secondaires étaient comparables à la toxicité connue de la molécule. Olaparib est un inhibiteur de PARP : il désactive une enzyme réparatrice de l’ADN, la poly(ADP-riboses) polymérase (PARP) et provoque l’apoptose de la cellule cancéreuse.
(1) P. Schmidt et al., NEJM, doi:10.1056/NEJMoa1809615
(2) K. Moore et al., NEJM, doi:10.1056/NEJMoa1810858
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