Les progrès accomplis en cancérologie dans les dernières années sont vraiment spectaculaires.
Tout d’abord, au niveau de la cellule cancéreuse, où les études à haut débit permettent d’identifier des sous-populations cellulaires tumorales, dont certaines pourront être à l’origine de clones résistants et des rechutes. Ceci conduisant à la notion de traitement pluriciblé, avec les limites que la tolérance impose.
Mais aussi, au niveau des cellules plastiques, cellules souches tumorales ou cellules en transition épithéliomésenchymateuses qui peuvent être à l’origine de nouveaux clones tumoraux, dans la tumeur ou à distance. Sans oublier le métabolisme énergétique et son rôle dans la progression tumorale. Et, enfin, l’interaction cellules stromales, immunologiques, vasculaires influençant l’aspect de la tumeur et ou de ses métastases.
Ces avancées conduisent à des progrès diagnostiques, par imagerie ; mais aussi, en recherchant des cellules tumorales circulantes, permettant de réaliser des biopsies liquides, de détecter des clones d’intérêt diagnostique et thérapeutique, et à court terme d’ajuster les traitements grâce à des prélèvements très faiblement invasifs.
L’imagerie, la biologie, permettent des bilans d’extension extrêmement précis, et la définition d’indication thérapeutique notamment en multimodalité : invasive, médicale, radiothérapiques ; médical, ciblé ou non, souvent en association. Il est clair que les sous-clones ainsi identifiés amènent à des populations progressivement plus petites, et se développent en Europe, aux États-Unis, en Asie, des schémas d’études adaptatifs, visant à apporter une preuve du concept forte avec un nombre limité de patients.
Enfin, la pluridisciplinarité sollicite de plus en plus les médecins et soignants. Le problème posé va aussi être la prise en charge sociétale des handicaps, leur aptitude au travail, leur vie familiale.
Il y a beaucoup à investir pour préserver l’équité du diagnostic et des soins, de l’accès à la recherche.
Je gage que ce numéro va montrer largement les points d’ancrage et d’évolution.
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