Le Pr Dominique Maraninchi, qui préside l’INCa (Institut national du cancer) et le Comité national de suivi pour la radiothérapie, vient de présenter le deuxième rapport d’étape à la ministre de la Santé. « Peu après mon arrivée en 2007, à l’issue de la crise systémique de la radiothérapie survenue après les accidents de surirradiation d’Épinal et de Toulouse, j’ai fixé une feuille de route ministérielle concernant des mesures spécifiques destinées à garantir la sécurité et la qualité des actes de radiothérapie », a rappelé Roselyne Bachelot. Deux ans plus tard, le bilan est très positif : « Ce sont déjà 31 des 32 mesures de la feuille de route qui ont été mises en uvre », a-t-elle souligné. La mesure défaillante concerne la reconnaissance aux cabinets de radiothérapie libérale du statut d’établissement de santé. « Elle devrait aboutir secondairement, après le règlement de difficultés tenant à l’harmonisation des financements et qui dépassent le champ de la radiothérapie », a répondu la ministre qui a indiqué que 25 mesures étaient réalisées et 6 en cours.
Les premières actions ont porté sur la formation des radiophysiciens et se sont traduites en 2009 par une augmentation de 40 % par rapport à 2008 du nombre de radiophysiciens en formation. Trente et un centres de radiothérapie accueillant au moins deux stagiaires ont bénéficié d’une subvention de l’INCa (d’un total de 155 000 euros) pour l’achat de matériel pédagogique.
Le nombre de radiophysiciens en poste est de 437 ETP (temps plein) en radiothérapie fin novembre 2009, soit une augmentation de 46 % depuis 2005. Par ailleurs, un financement correspondant à 30 ETP de techniciens en dosimétrie a été délégué en décembre 2009 aux 12 régions dont les ratios de dosimétristes étaient les plus faibles ; 35 ETP de qualiticiens seront financés dans le cadre de la PLFSS2010.
Soutien financier.
Les Agences régionales d’hospitalisation ont, au regard des seuils d’activité, délivré 176 autorisations d’activité aux centres de radiothérapie. Parmi ces centres, 36 fonctionnent sous conditions, « car ne remplissant pas encore les critères d’agrément ». Un soutien financier de 1,29 million a été alloué en 2009 à cinq régions pour soutenir la prise en charge des patients dans les centres de radiothérapie identifiés comme dérogatoires au titre de l’isolement géographique.
L’Autorité de sûreté nucléaire a constaté une amélioration de la sécurité de l’organisation des soins depuis 2007, à travers le bilan des inspections 2008. Cette amélioration est confortée dans le bilan des inspections reconduites en 2009 dans tous les centres de radiothérapie. Par ailleurs, 30 centres de radiothérapie supplémentaires s’engageront en 2010 dans les démarches d’amélioration de la qualité et de la sécurité, subventionnées par l’INCa. Au total, ce seront 100 centres sur 176 qui auront bénéficié de cet accompagnement.
Le comité indique poursuivre son travail, « en totale cohérence avec les actions concernant la radiothérapie figurant dans le plan Cancer 2009-2013 ». Le prochain rapport d’étape du comité national de suivi pour la radiothérapie sera réalisé pour l’été 2010.
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