DE NOTRE CORRESPONDANTE
LES 220 HECTARES restés en friche suite à l’explosion de l’usine AZF en 2001 ont changé de visage. On y accède aujourd’hui par une route entièrement réaménagée et végétalisée, bordée d’une voie verte. Langlade a gagné son statut de quartier de Toulouse à part entière. De part et d’autre de la route, se dressent les différents bâtiments du Cancéropôle, certains déjà terminés, d’autres en voie d’achèvement.
Le centre Pierre Potier, en hommage à ce chimiste-pharmacien fortement impliqué dans la recherche contre le cancer, a été inauguré en novembre dernier. Le bâtiment cubique de bois et de verre accueille l’Institut des technologies avancées en sciences du vivant (ITAS). Il regroupe chercheurs et start-up avec un seul objectif : raccourcir les délais souvent trop longs entre la recherche et la mise sur le marché des procédés innovants pour accélérer la lutte contre la maladie.
Deux mille cinq cents m 2 sont dédiés à un espace de recherche avec 3 plate-formes de laboratoires ; la même surface est consacrée à la valorisation avec une pépinière d’entreprises. Les équipes de recherche qui y seront accueillies seront sélectionnées dans le cadre d’un appel d’offres international et accueillies de façon pérenne ou temporaire. Ambition ? Attirer les meilleurs chercheurs européens et tisser des projets en partenariats avec des laboratoires étrangers.
La première équipe, en place au centre Pierre Potier depuis septembre dernier, est portée par Christophe Vieu, chercheur au LAAS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes) et Jean-Marie François, du LISBP (Laboratoire d’ingénierie des systèmes biologiques et des procédés). Elle regroupe une quinzaine de personnes et travaille sur les nanotechnologies. Son objectif est d’innover dans les technologies destinées à identifier les maladies et à concevoir de nouveaux outils d’analyses médicales.
Un campus dédié à la santé.
À quelques centaines de mètres de là, la première pierre du Centre des services communs vient d’être posée. Ce pôle rassemblera l’accueil du cancéropôle, un centre d’affaires, une brasserie, une résidence hôtelière, divers commerces et services. Avec une livraison des premiers bâtiments prévue l’été prochain, et la totalité en 2011
C’est aussi dans ce secteur que sera construite la future clinique universitaire du cancer (CUC). Cet établissement, d’une capacité de 312 lits, devrait accueillir ses premiers patients en 2013. Si les travaux n’ont pas encore été lancés, alors qu’ils devaient l’être l’été dernier, le financement est en place : 130 millions d’euros de travaux ont en effet été signés pour lancer ce projet qui pèse au total 300 millions d’euros.
Parmi les priorités du cancéropôle, une mise en commun des compétences entre public et privé, à tous les niveaux (recherche, clinique…). C’est aussi ce que l’on souhaite à la tête de la clinique Médipôle Garonne, anciennement clinique du Cours Dillon, qui accueillera ses premiers patients le 4 janvier. « Pour nous c’est une aubaine d’être au cur de cet immense campus dédié à la santé », explique René Boussaton, le directeur général. L’établissement privé dispose de 172 lits dont 40 de rééducation fonctionnelle. Il comprend un pôle clinique du sport, avec une hyperspécialisation dans la prise en charge du sportif et un pôle « clinique médico-chirurgicale » qui s’adresse à toutes les catégories de population. « Nous souhaitons vivement établir demain des ponts, et des partenariats avec la clinique universitaire du cancer », indique son directeur. À bon entendeur…
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