Relance de l’investissement à l’AP-HM

Le Conseil général remet la main au porte-monnaie

Publié le 19/10/2009
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Crédit photo : AFP

LE CONSEIL GÉNÉRAL des Bouches-du-Rhône vient de débourser 4 millions d’euros pour l’AP-HM (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille) afin de financer notamment le développement de l’activité oncologique de l’Hôpital-Nord de Marseille. Ce nouveau pôle sera équipé d’un matériel de pointe en matière de radiothérapie permettant de réaliser de la tomothérapie.

À l’échelle du département et de la région, l’Hôpital-Nord de Marseille doit devenir tête de pont en matière de soins. Ceci se traduit par un projet d’envergure de restructuration de cet hôpital – une partie de ce programme sera dévoilée au début du mois de décembre, en présence de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot – où figure en bonne place l’installation d’une plateforme technologique de grande qualité. « C’est à cette condition que nous continuerons d’offrir les meilleurs soins et que nous conserverons nos élites médicales, souligne Jean-Paul Segade, directeur général de l’AP-HM. Dans un contexte économique difficile, il ne faut jamais sacrifier l’investissement. »

Dans ces conditions d’économie drastique pour les hôpitaux publics, c’est donc encore une fois le Conseil général des Bouches-du-Rhône qui est venu financer les équipements de pointe dont l’Hôpital-Nord a besoin. Quatre millions d’euros ont été attribués à son pôle cancérologie, qui viennent s’ajouter aux 40 millions engagés par le département depuis plus d’une dizaine d’années, même si cela ne fait pas vraiment partie des obligations statutaires des Conseils généraux.

Ces financements ont été étudiés depuis 2002 par le « conseil départemental de santé publique », présidé par le Pr Pierre-Jean Weiller. Une structure assez unique en son genre. « Je ne veux pas d’une santé à deux vitesses, s’est expliqué Jean-Noël Guérini, président (PS) du Conseil général. Il faut contribuer à élever le niveau de santé de notre département en constituant un pôle permettant d’offrir des moyens d’exploration et de diagnostic de très grande qualité. À l’heure où notre système de santé est en pleine mutation, notre seul objectif avec ces financements est de permettre aux hôpitaux publics de maintenir l’excellence au niveau des soins pour tous. »

Ces 4 millions d’euros servent dans le cadre de ce développement du pôle cancérologie, à l’achat d’un équipement de pointe de tomothérapie. Il n’en existait pas jusque là dans le grand Sud-Est. Ce sera le sixième en France. Cet appareil de « radiothérapie guidée par l’image » sera utilisée en partenariat avec l’Institut Paoli Calmettes. La tomothérapie « permet de cibler avec plus de précision la tumeur, explique le professeur Didier Cowen, chef du service de radiothérapie, elle permet d’adopter des doses moins diffuses et ainsi d’épargner les tissus sains. »

 DE NOTRE CORRESPONDANTE HÉLÈNE FOXONET

Source : lequotidiendumedecin.fr