L’ASPIRINE ne cesse de surprendre contre le cancer. Après les cancers colorectaux mais aussi les adénocarcinomes prostatiques et pulmonaires, les cancers de l’arbre urinaire (rein, vessie), du sein, de l’estomac, de l’œsophage, de l’estomac et des voies biliaires (voir « le Quotidien » daté du 22 mars 2012), l’acide acétylsalicylique et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) se révèlent protecteurs contre certains cancers cutanés. À savoir les mélanomes et les carcinomes spinocellulaires. C’est ce à quoi conclut une étude danoise dirigée par Sigrun Alba Johannesdottir et publiée dans la revue « Cancer ». L’équipe de l’hôpital universitaire Aarhus a ainsi étudié l’effet des AINS dans les 3 principaux cancers cutanés : le carcinome basocellulaire, le carcinome spinocellulaire et le mélanome.
En analysant les registres du nord du Danemark, les chercheurs ont comptabilisé 1 974 diagnostics de cancers spinocellulaires, 13 316 de cancers basocellulaires et 3 242 de mélanomes sur la période 1991-2009. Pour évaluer l’effet d’AINS, ils ont comparé les prescriptions chez ces patients à 178 655 sujets sans antécédent de cancers cutanés.
Les sujets ayant plus de deux prescriptions d’AINS présentaient un risque diminué de 15 % pour les cancers spinocellulaires et de 13 % pour les mélanomes, par rapport à ceux ayant deux ou moins de deux prescriptions, en particulier si la durée allait au-delà de sept années ou si les doses étaient élevées. En revanche, la prise d’AINS ne s’est pas révélée protectrice vis-à-vis des cancers basocellulaires, même si un effet a pu être noté sur les zones moins exposées (c’est-à-dire situées ailleurs que sur la tête et le cou) avec un risque diminué de 15 % en cas de prise prolongée et de 21 % en cas de fortes doses. Pour Sigrun Johannesdottir, « cet effet protecteur potentiel contre le cancer devrait être pris en compte dans la balance bénéfice-risque lors de la prescription d’AINS ».
Cancer, publié en ligne le 29 mai 2012.
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