DANS LE CANCER du sein, deux « tendances » en matière de chimiothérapie s’opposent aujourd’hui. L’une consiste à la proposer pour protéger au maximum les femmes du risque de rechute locale ou à distance. L’autre vise à limiter les traitements lourds. Aujourd’hui, la majorité des femmes soignées pour un cancer du sein localisé sans atteinte ganglionnaire reçoit une chimiothérapie.
Selon de nombreux experts, l’utilisation de deux types de biomarqueurs permettrait une diminution des indications de la chimiothérapie chez bon nombre d’entre elles, en la limitant aux seules femmes à risque certain : les biomarqueurs tumoraux utilisés pour prédire l’évolution clinique d’un processus tumoral spécifique, en l’absence de traitement ou dans le cadre d’un traitement loco-régional standard ; les biomarqueurs tumoraux utilisés pour prédire la réponse ou non à une thérapie donnée, outils précieux pour un traitement personnalisé.
Signatures moléculaires.
À la suite d’un travail conjoint avec l’INCa, « Rapport 2009 sur l’état des connaissances relatives aux biomarqueurs tissulaires uPA/PAI-1, Oncotype DXTM et MammaPrint », la place d’uPA/PAI-1 et des signatures moléculaires dans la prise en charge du cancer du sein sera largement abordée lors des 31es Journées de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire du 11 au 13 novembre (Centre des Congrès de Lyon).
Ce rapport ne propose pas de recommandations pour la pratique clinique concernant l’utilisation de ces tests. Il présente un état des connaissances sur les valeurs pronostique et prédictive de réponse à la chimiothérapie et/ou à l’hormonothérapie de biomarqueurs : uPA/PAI-1, dont l’utilisation peu répandue en France contraste avec les données existantes ; les signatures « 21-gènes » et « 70-gènes » en raison de la commercialisation récente des tests Oncotype DX TM et MammaPrint, dont l’utilisation doit être précisée aux utilisateurs en France.
L’intérêt actuel pour les indications de la chimiothérapie ne doit pas occulter le fait que la prise en charge thérapeutique optimale dépend en premier lieu de la précocité et de la qualité du traitement primaire par chirurgie et radiothérapie.
Conférence de presse à laquelle participaient : B. Seradour (Présidente de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire) et J-P Bellocq (CHU de Strasbourg).
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