Les cancers pédiatriques ont augmenté de 13 % dans le monde en 20 ans, selon le CIRC

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Publié le 12/04/2017
Cancer pédiatrique

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Crédit photo : Phanie

La fréquence des cancers de l'enfant a augmenté de 13 % entre les années 1980 et les années 2000, selon les données de la 3e monographie de l'incidence internationale des cancers de l'enfant (IICC3) menée conjointement par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et par l'Association internationale des registres sur le cancer (IACR). Cette dernière a rassemblé les données de 153 registres provenant de 62 pays. Entre 2000 et 2010, ces registres totalisent 385 509 cas de cancers survenus chez des patients de 0 à 19 ans, sur un total de 2,64 milliards de personnes-années.

Leucémie et tumeurs du système nerveux central chez l'enfant, lymphome et mélanome chez l'adolescent

Selon ces chiffres, publiés dans le « Lancet Oncology », l'incidence des cancers a été de 140,6 cas pour 1 million d'enfants de moins de 14 ans par an entre 2000 et 2010 contre 124 cas/million/an entre 1981 et 1990.

Le cancer le plus fréquent est la leucémie qui représente plus d'un tiers des cas (46,4 cas/million/an). Les tumeurs du système nerveux central en représentent quant à elles 20 % (28,2 cas/million/an). Avec 15,2 cas/million/an, les lymphomes occupent la 3e place dans cette tranche d'âge.

Chez les adolescents de 15 à 19 ans, la fréquence des cancers est estimée à 185,3 cas par million de personnes et par an. Le lymphome (23 %, soit 41,8 cas/million/an) et le mélanome (21 %, soit 39,5 cas/million/an) sont les deux cancers les plus fréquents dans cette classe d'âge. Les auteurs précisent qu'il existe de grandes variations suivant les différentes régions, ethnies, âges et sexes.

Le CIRC attribue une partie de cette augmentation à l'amélioration du diagnostic de ces pathologies, mais pas seulement : « des facteurs extérieurs, tels que des infections ou certains polluants présents dans l'environnement » pourraient aussi jouer un rôle dans l'augmentation de la prévalence des cancers pédiatriques, selon l'agence de l'OMS, qui précise que ces chiffres sont probablement sous-estimés, en particulier dans les pays à faible revenu.


Source : lequotidiendumedecin.fr