« Prévention cancers : le test, 3 minutes pour faire le point », l’Institut national du cancer (INCa) lance aujourd’hui une campagne de prévention primaire des cancers avec la mise en ligne d’un test pour auto-évaluer ses facteurs de risque évitables. C’est l’occasion pour l’INCa de clarifier le poids de chacun d’entre eux et de les hiérarchiser les uns par rapport aux autres.
Selon le baromètre cancer 2010, plus de 1 personne sur 2 pense que le « cancer, c’est souvent héréditaire » et « qu’on ne peut rien faire contre ».
En réalité la part des cancers liés à des facteurs intrinsèques héréditaires est estimée à moins de 10 %. A contrario, neuf facteurs de risque liés aux comportements et aux modes de vie, – tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, expositions professionnelles, infections, manque d’activité physique, surpoids, exposition aux UV, pollution de l’air –, sont responsables de 40 % des cancers et de 35 % de la mortalité par cancers.
Le tabac impliqué dans 17 localisations
Pour établir la hiérarchisation, l’INCa s’est appuyé principalement sur une publication du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de 2007. Le tabac, impliqué dans 17 localisations différentes et à lui seul responsable de 30 % des cancers, est le premier facteur de risque loin devant tous les autres. La fraction attribuable à la pollution de l’air intérieur et extérieur (amiante résidentielle, tabagisme passif, particules fines) est au plus 1 à 5 %.
Le test en ligne peut être réalisé en quelques clics sur le site de l’INCa mais aussi sur les réseaux sociaux (#préventiondescancers et #jefaisletest). Le but est de permettre à chacun d’identifier ses risques et de trouver des conseils personnalisés pour agir. D’autres outils sont destinés au grand public : des brochures nutrition et deux films mettent en perspective le poids relatif de deux facteurs de risque évitables (cigarette et pollution, alcool et UV).
Un gros travail sur nutrition et cancers, réalisé à partir de toutes les données publiées au monde en collaboration avec le Réseau national alimentation cancer recherche (NACRe), fait le point sur 10 aliments avec un rapport destiné aux professionnels de santé. Pour chaque aliment est indiqué le niveau de preuve par localisation de cancer, le facteur pouvant être favorisant ou protecteur. La campagne va se déployer davantage encore auprès du réseau associatif et des professionnels de santé à la rentrée de septembre.
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