« L’AFEM a 30 ans, c’est une date, fait remarquer le Dr Rozenbaum. Nous pouvons, à l’occasion de ces Journées, parler d’un tournant dans la continuité. En effet, les thèmes habituels concernant la femme ménopause seront, bien sûr, abordés, mais d’autres sujets seront traités à cette occasion. La prise en charge de l’ostéoporose, les problèmes du cancer du sein à la ménopause, auront, bien sûr, une place importante.
Nous aborderons également et pour la première fois, l’épidémiologie avec un regard critique : les grandes études sont-elles vraiment fiables ? Plusieurs années après, que penser des résultats de la WHI à la lumière des grandes études de cohortes qui les ont précédées et qui les ont suivies ? Ces sujets seront abordés par les Drs Tabassome Simon et Hervé Degrelle. Nathalie Chabert-Buffet représentant l’équipe de Françoise Clavel-Chapelon présentera à cette occasion les derniers résultats de l’étude E3N que l’on peut, à juste titre, considérer comme la planche de salut des gynécologues français puisqu’elle a montré que les traitements que nous utilisons sont moins nocifs que ceux utilisés aux États-Unis. Ces Journées seront présidées par le Pr Israël Nizand, dont la conférence d’ouverture aura pour thème " La maltraitance des femmes ". »
« LE QUOTIDIEN ». L’augmentation de la longévité des femmes en France se résume-t-elle simplement à une prise en charge de la ménopause ?
Dr HENRI ROZENBAUM. Non bien sûr. D’ailleurs, c’est à ce sujet que nous prenons un nouveau tournant. En effet, nous allons nous orienter davantage vers les problèmes spécifiques concernant les 5e et 6e décennies voire au-delà. Le terme de vieillissement me parait d’ailleurs à ce sujet, inadapté. Concernant cette tranche d’âge certaines notions, pourtant classiques, ne sont pas assez répercutées (activité physique, remise en forme personnalisée, sexualité). Les problèmes liés à la nutrition seront également évoqués (prise en charge de la surcharge pondérale par traitement médical ou chirurgical, utilité des aliments bio : mythe ou réalité ?)
Pour revenir au THS, y a-t-il du nouveau à ce sujet ?
Une table ronde y sera consacrée et traitera des controverses notamment au sujet de l’incidence des cancers du sein, de l’utilisation de doses de plus en plus faibles. On y évoquera aussi la notion de durée de prescription. Doit-elle être ou non limitée. On le sait, en cas de prévention de l’ostéoporose, ce traitement doit être prescrit pendant une durée d’au moins cinq ans. Ce sujet, d’ailleurs pourrait avoir des conséquences médico-légales.
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