« PARLEZ-EN aux femmes que vous aimez ». Tel est le slogan de la campagne de dépistage organisé du cancer du sein, lancéepar le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa), en partenariat avec l’Assurance-Maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour Nora Berra, l’édition 2011 d’« Octobre rose » doit être l’occasion de « créer dans l’opinion publique une véritable prise de conscience » de l’intérêt de participer au programme national. « La participation au dépistage reste un geste qui ne va pas de soi pour de nombreuses femmes », reconnaît la secrétaire d’État à la Santé. « Au-delà du nécessaire travail de conviction auprès des femmes directement concernées, il s’agit de mobiliser l’entourage de ces femmes », poursuit-elle. « Enfant, conjoint, sœur, frère, ami(e), chacun a un rôle à jouer pour encourager les femmes qui lui sont chères à faire leur mammographie de dépistage. »
En 2010, plus de 2,36 millions de femmes de 50 à 74 ans ont eu recours au programme national de dépistage du cancer du sein, soit 52 % de la population cible. « Cela n’est pas suffisant », commente Nora Berra. « Le taux de participation, qui avait progressé de façon importante jusqu’en 2008, a atteint un palier, pour se situer aux alentours de 52 % », souligne la secrétaire d’État à la Santé, qui rappelle que « 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année si 70 % des femmes de 50 à 74 ans réalisaient ce dépistage ». Proposé tous les deux ans aux femmes cibles, ce programme comporte une double lecture de la mammographie réalisée par un radiologue agréé et intégralement prise en charge par l’Assurance-maladie, sans avance de frais. « En 2007, près de 9 % des cancers du sein ont été détectés grâce à cette seconde lecture, qui n’existe que dans le cadre du programme de dépistage organisé », fait remarquer Nora Berra.
9 cas sur 10 guérissables.
Avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011, le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes (33 % des nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les Françaises). Il se situe au premier rang des décès par cancer chez les femmes en France (11 500 décès estimés en 2011, soit 18,3 % de la mortalité féminine due au cancer). « Le dépistage permet de détecter très précocement des tumeurs de petite taille, en l’absence de tout symptôme. Détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri 9 fois sur 10 avec des traitements moins lourds, moins invalidants, potentiellement moins mutilants pour les femmes », indique Agnès Buzyn, directrice générale de l’INCa. En incluant la faible part des femmes de 50 à 74 ans qui privilégient le dépistage à titre individuel en dehors du programme national, une femme sur trois de cette catégorie d’âge ne se fait pas dépister régulièrement.
Pour sensibiliser le plus grand nombre, plusieurs spots TV seront diffusés durant tout le mois d’octobre sur les différentes chaînes de France Télévisions. Journalistes et animateurs du groupe y expliquent leur engagement personnel dans cette cause et invitent les téléspectateurs à relayer le message autour d’eux. L’Institut national du cancer se mobilise via son site Internet et sa page Facebook en proposant aux internautes de contribuer à la « création du plus long ruban rose virtuel », symbole de la lutte contre le cancer du sein. En cliquant sur l’application dédiée, ils participeront à la progression du ruban sur la carte de France visible par le biais de Google Maps, tout en signalant à leur entourage leur engagement en faveur du dépistage. Plus localement, des actions ciblées seront menées au cours du mois d’octobre par les 35 caisses régionales de la Mutualité sociale agricole (MSA).
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