LE MINISTÈRE de la Santé annonce que le plan Cancer 2009-2013 sera présenté par le président de la République à la fin du mois de juin. L’ « élaboration et la rédaction » de ce plan débuteront quant à elles le 4 avril lors d’une réunion au ministère, qui regroupera « les différents ministères concernés, les sociétés savantes, les associations ainsi que les représentants des fédérations hospitalières et des médecins généralistes », et ce à partir des recommandations du Pr Jean-Pierre Grünfeld, remises récemment à Nicolas Sarkozy (« le Quotidien » du 4 mars) et qui viennent d’être rendues publiques.
La Ligue enthousiaste
La ligue nationale contre le cancer accueille aujourd’hui ces recommandations avec enthousiasme, se réjouissant que « de nombreuses revendications issues de la première Convention de la société face au cancer (...) se retrouvent intégrées dans ce rapport ». En novembre dernier, plus de 2 000 personnes avaient participé à la convention, malades, proches, professionnels de santé, enseignants, chercheurs, chefs d’entreprise, élus, militants associatifs, médias). Il avait été demandé à l’issue de ce rassemblement que soient « désormais pris en compte la nécessité de lutter contre les inégalités inacceptables, sociales, territoriales ou économiques dans le parcours de soins contre le cancer, l’exigence d’un dispositif de maintien dans la vie quotidienne notamment avec la mise en place d’un accompagnement social avant, pendant et après les traitements » et enfin, « le rôle décisif du médecin traitant, en particulier le médecin généraliste ».
Le rapport préconise en effet que soient coordonnés les soins (ainsi que le lien avec le secteur médico-social) autour du médecin traitant « et le plus tôt possible dans le parcours de soins ». Il réclame également, et même en premier lieu, qu’une recherche transversale et pluridisciplinaire autour du cancer soit développée, de la plus fondamentale à la plus appliquée. Il demande par ailleurs que soient soutenus le dépistage et l’observation des cancers. Que soient encouragées l’action et la vigilance sur les causes comportementales (tabac, alcool, nutrition et exercice physique) et environnementales. Il réclame aussi une attention particulière aux « professions dont la situation démographique est fragile », les professionnels de la radiothérapie et les anatomo-cyto-pathologistes.
Pour la Ligue, il est « évident que le futur plan Cancer 2 mobilisera la société dans son ensemble en s’appuyant sur les organismes publics comme sur les associations ». Elle s’est engagée à publier un rapport annuel sur l’état de la société face au cancer.
* Le rapport Grünfeld est disponible sur les sites internet de l’Élysée (www.elysee.fr/accueil/) et de l’INCA, l’Institut national du cancer (www.e-cancer.fr/).
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