Ce travail international montre qu’en testant l’activité de 14 gènes, on peut prédire la probabilité d’issue fatale dans le cancer pulmonaire à un stade précoce de manière plus précise qu’avec les méthodes conventionnelles. Parmi ces gènes, 11 sont liés à la biologie du cancer et les 3 autres sont des gènes communs utilisés pour standardiser les mesures des gènes de cancer.
Le travail a commencé par la mise au point d’un algorithme de calcul du risque de décès à partir de 361 patients qui avaient été opérés d’un cancer pulmonaire non à petites cellules, après examen des tissus tumoraux et suivi de l’évolution.
Cet algorithme a été testé dans le cadre des deux études. La classification anatomopathologique des tumeurs a été menée comme d’habitude en s’appuyant sur la taille, la localisation et l’aspect microscopique. Des informations qui sont utilisées pour guider les traitements après la chirurgie. On a ensuite analysé les échantillons tissulaires d’autres cancéreux à un stade précoce, et évalué le niveau d’activité des 14 gènes en les comparant à du poumon normal, dans une étude en aveugle chez 433 patients (en Californie) et une autre étude en ouvert chez 1 006 patients en Chine (China Clinical trials Consortium).
Les résultats montrent que l’algorithme intégrant le profil moléculaire permet de différencier de manière précise les patients selon trois niveaux de risque de décès : bas, intermédiaire ou élevé.
Au stade précoce du cancer pulmonaire, après la chirurgie en l’absence de localisation détectable aux ganglions lymphatiques, l’attitude actuelle est attentiste. Ce qui consiste à recommander les traitements complémentaires (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie) en fonction des récidives.
Le traitement standard des cancers pulmonaires qui ont métastasé aux ganglions lymphatiques est une chirurgie suivie d’une chimiothérapie.
Or, différentes études ont montré que près de la moitié des cancers pulmonaires de stade I ont déjà des métastases. Le test pourrait aider à les identifier. Une vaste étude est en chantier pour vérifier la validité du test moléculaire.
Rappelons qu’en raison de la pauci-symptomatologie du cancer pulmonaire, seuls 30 % des patients sont diagnostiqués à un stade précoce et que 35 à 45 % de ces personnes vont décéder des récidives dans les cinq ans qui suivent le diagnostic.
« The Lancet », 27 janvier 2012.
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