Le CNRS et l’association ARCHADE vont travailler ensemble sur la hadronthérapie, nouvelle technique de radiothérapie déjà employée dans certains cas chez des patients dont les tumeurs sont résistantes à la radiothérapie classique aux rayons X.
Cette technique consiste à utiliser des hadrons (le plus souvent des protons ou des ions carbone) pour détruire la tumeur. Pour l’instant, les résultats obtenus sont promettteurs. La hadronthérapie par ions carbone représente un double avantage par rapport à la radiothérapie classique aux rayons X : une plus grande précision balistique (les hadrons s’arrêtent au niveau de la tumeur et font donc moins de dégâts dans les tissus sains) et une plus grande efficacité dans certains cancers. Pour l’instant seulement 5 000 patients ont bénéficié de cette technique, essentiellement utilisée dans ceux centres spécialisés du japon. Devant les résultats prometteurs, la technique se développe dans le monde ; toutefois, des études complémentaires sont nécessaires, entre autres pour comprendre comment utiliser cette technique de façon optimale. Dans ce cadre, deux partenaires ont créé un nouveau groupement d’intérêt scientifique (« Recherche et développement en hadronthérapie) : l’IN2P3 du CNRS et ARCHADE (association qui regroupe l’ENSICAEN, le CRLCC François-Baclesse de Caen et l’université de Caen Basse-Normandie).
Les chercheurs de l’IN2P3 bénéficieront des ressources d’ARCHADE, notamment d’une machine implantée à Caen, qui produira un faisceau de hadrons entièrement dédié à la recherche en hadronthérapie. ARCHADE disposera en effet d’ici quatre ans d’une technique entièrement nouvelle d’accélération des ions carbone avec le premier cyclotron médical supraconducteur capable d’accélérer les ions carbone, conçu et réalisé par la société belge IBA. Ce projet permettra de valider l’emploi d’un tel cyclotron pour un usage médical et de réaliser un programme de recherche scientifique innovant autour de la physique nucléaire, la radiobiologie et la recherche clinique appliquée.
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