En France, deux millions de personnes souffrent de dénutrition : jusqu’à 10 % des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à domicile, 40 % des patients atteints de cancer ou de la maladie d’Alzheimer.
Afin de prévenir la sarcopénie, l’apport protéique recommandé en situation de dénutrition est porté à 1,2 à 1,5 g/kg/j, au lieu de 0,8 pour un adulte standard.
Pour atteindre cet objectif, la prescription de compléments nutritionnels oraux (CNO) est recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS), en plus de l’alimentation équilibrée et variée et de l’activité physique. Ces compléments doivent apporter au minimum 30 g de protéines et 400 kcal par jour.
La prescription de CNO diminue les coûts de santé, comme l’a montré notamment l’étude Ennigme chez des patients pris en charge à domicile en médecine générale (1). Le risque d’hospitalisation est divisé par trois chez les patients recevant un CNO à 400 kcal/j, et par cinq quand il atteint 500 kcal par jour, par rapport à ceux n’en recevant pas.
Fruités, salés, sucrés, en crèmes, en soupes ou en yaourts : il existe plus de 340 références de CNO. Tous ne présentent pas la même composition nutritionnelle ni la même appétence pour le patient. Mais, en pratique, la délivrance est souvent réalisée selon les stocks et les relations commerciales du pharmacien. Le choix des CNO est pourtant primordial, pour éviter la lassitude, dans une situation où ils seront pris deux fois par jour pendant plusieurs semaines. Seuls un quart des patients sont réellement observants.
Développé après des enquêtes terrain
Afin de faciliter la prescription, la délivrance, mais aussi pour aider les patients et leurs aidants à mieux comprendre leur prise en charge nutritionnelle, Nestlé Health science a développé un « protiscore », désormais affiché sur tous ses produits de sa gamme Clinutren (comprenant la marque Renutryl). Le principe le plus simple a été retenu : un score de protéines est visualisé sur une jauge de quatre barres. Ces quatre barres pleines apportent les 30 g de protéines recommandées par la HAS.
Les différents CNO existants valent chacun entre une et quatre barres ; leur jauge apparaît sur un visuel identifiable et compréhensible par tous. Le patient (ou ses aidants) pourra choisir l’assortiment qui lui sied, avec le simple message d’atteindre quatre barres au total. De quoi mieux se repérer dans la jungle des CNO.
À noter que la plupart de ces compléments peuvent être cuisinés, en clafoutis, crèmes pâtissières, gâteaux moelleux ou glaces par exemple, de quoi favoriser leur acceptation, et favoriser l’alimentation plaisir.
Conférence de presse organisée par Nestlé Health Science (1) Raynaud Simon A et al. Revue d’Épidémiologie et de santé publique. 2016(64) S5, S281 doi:10.1016/j.respe.2016.04.029
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?