Plusieurs essais ont récemment mis les diurétiques sur le devant de la scène. L'étude TRANSFORM-HF s’est intéressée aux diurétiques de l’anse, les plus puissants salidiurétiques. Menée chez 2 859 patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque (IC) quelle que soit la fraction d'éjection (FE), elle compare le furosémide au torsémide, qui offrirait pour avantage une meilleure absorption et une demi-vie plus longue. Après un suivi de 17,4 mois, aucune différence n'est apparue pour le critère primaire, la mortalité toute cause, ou les cinq critères secondaires. Cette étude incite donc à poursuivre l’utilisation habituelle du furosémide ou du bumétamide.
Le tubule proximal, où 65 % du sodium filtré est réabsorbé, fait l'objet de toutes les attentions. En raison de leurs effets cardio- et néphroprotecteurs, les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2, qui entraînent une natriurèse associée à une diurèse osmotique, sont maintenant indiqués non seulement dans le diabète de type 2 et l’IC quelle que soit la valeur de la FE, mais également en cas de maladie rénale chronique. Les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique ont été évalués dans l'IC aiguë au cours de l’essai ADVOR, où ils se sont révélés efficaces en association aux diurétiques de l'anse, pour assurer une décongestion rapide.
Le tubule distal n'a pas été oublié. Dans l'IC aiguë, les diurétiques thiazidiques ont fait l'objet de l’essai CLOROTIC, où l'association d'hydrochlorothiazide au furosémide intraveineux a amélioré la réponse diurétique, au prix d'une aggravation plus fréquente de la fonction rénale. Un antagoniste non hormonal des récepteurs minéralocorticoïdes, la finérénone, a démontré une action protectrice des reins et du système cardiovasculaire, au cours des essais FIDELIO et FIGARO réalisés chez des patients diabétiques de type 2 présentant une maladie rénale chronique.
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