L’étude PRESERVE, qui vient confirmer ces données, a le mérite d’être le plus grand essai jamais réalisé dans ce domaine, ayant inclus 5 177 patients, explorés dans 90 % des cas par coronarographie, présentant un risque rénal élevé avec une altération de la fonction rénale définie par un débit de filtration glomérulaire (DFG) compris entre 15 et 45 ml/min/1, 73 m² ou entre 45 et 60 ml/min en cas de diabète. Le plan factoriel de cet essai en double aveugle a compris deux randomisations, la première comparant une perfusion de bicarbonate de sodium à 14 % à une perfusion de sérum salé-physiologique 9 ‰, le volume moyen de liquide d’hydratation utilisé en 24 heures étant de 1 000 ml, la deuxième comparant un traitement de 5 jours de n-acétylcisteine débuté 1 heure avant l’opacification à la posologie de 1 200 mgx2/J ou placebo. Aucune différence dans l’incidence du critère primaire, associant les décès, le besoin à recourir à une hémodialyse ou une élévation persistante de la créatinémie d’au moins 50 % par rapport à la valeur basale, entre le 90e et le 104e jour après la procédure, n’a été observée entre les 4 groupes, étant de 6,2 % sous bicarbonate, 6,2 % sous sérum salé, 6,1 % sous n-acétylcisteine et 6,3 % sous placebo de n-acétylcisteine. Ainsi, il n’y a pas de bénéfice à préconiser un remplissage vasculaire par bicarbonate sodique par rapport à du sérum salé isotonique ou à utiliser du n-acétylcisteine.
Pour prévenir une néphrotoxicité des produits de contraste il faut rester simple et assurer un remplissage vasculaire par du sérum salé isotonique devant débuter avant la procédure et apportant 1 000 ml par voie IV sur 24 heures.
Fédération de cardiologie, CHU Toulouse (Rangueil)
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