Arthroscopie postérieure

Publié le 09/11/2015
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L’arthrodèse tibiotalienne par arthroscopie postérieure est bien codifiée sur le plan technique. Elle est proposée lorsque l’accès arthroscopique à la partie antérieure de l’articulation tibiotalienne est impossible (peau cicatricielle, ostéophytes antérieurs, matériel d’ostéosynthèse). Les indications des arthroscopies antérieures et postérieures sont identiques en ce qui concerne les capacités de réductions des déformations de l’articulation tibiotalienne (équin, cal vicieux frontal).

Le patient est installé en décubitus ventral avec un garrot pneumatique à la racine de la cuisse, le pied dépasse de la table opératoire. L’intervention se fait sous anesthésie générale, éventuellement en ambulatoire, avec un complément d’anesthésie poplitée contre la douleur.

Une technique opératoire prudente

Les voies d’abord sont perachilléennes médiales et latérales, 1 cm au-dessus de la ligne horizontale qui passe par la pointe de la malléole latérale (fig. 6). Le repère est le tendon du long fléchisseur de l’hallux, situé au contact et à la partie médiale de l’os trigone. Il ne faut pas le dépasser, au risque de provoquer une lésion du nerf ou de l’artère tibiale postérieure. L’instrumentation est identique à l’arthroscopie antérieure.

Les gouttières malléolaires sont libérées et on effectue, comme pour la voie antérieure, une résection du cartilage jusqu’à l’os sous-chondral. Il est important de pouvoir faire un mouvement de flexion dorsale à la cheville pour pouvoir réséquer le cartilage du tiers antérieur du talus.

L’ostéosynthèse se fait préférentiellement par 2 ou 3 vis obliques frontales tibiotaliennes et fibulotaliennes. L’immobilisation postopératoire est également identique à l’abord antérieur.

Des résultats prometteurs

L’abord postérieur présente l’avantage d’une chambre de travail importante et il n’y a pas, en dehors du nerf tibial postérieur, de risque neurologique. Elle pourrait ainsi devenir la technique de première intention des arthrodèses tibiotaliennes.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9448