Cristallin clair

Publié le 06/02/2014
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À la fin de l’article, le Point délaisse l’insinuation pour l’accusation calomnieuse : les chirurgiens réfractifs, ne seraient pas simplement de dangereux apprentis sorciers, mais également de véritables escrocs, adeptes d’« l’arnaque » et de « fausses » opérations de cataracte. Pourtant, la chirurgie réfractive du cristallin clair (non cataracté), est pratiquée depuis plus de 50 ans, et fait l’objet d’un consensus international très large chez les sujets âgés de plus de 55 ans. Il est en effet simple de comprendre que l’œil comporte deux lentilles : la cornée et le cristallin.

Les défauts de vision peuvent donc être corrigés soit par la modification de la forme de la cornée au laser excimer, soit par le remplacement du cristallin par un implant intraoculaire (cristallin artificiel). L’implant intraoculaire corrige avec plus d’efficacité et de précision les myopies, les astigmatismes et les hypermétropies les plus forts ainsi que la presbytie grâce à des optiques multifocales sophistiquées associant les corrections de loin, de près et intermédiaire.

La décision de traiter la cornée ou le cristallin ne relève donc pas « d’une arnaque » mais d’une décision médicale concertée et parfaitement légitime prise dans le meilleur intérêt du patient, en fonction de l’âge, de la perte de transparence objective et subjective du cristallin, du degré de correction nécessaire, de l’épaisseur de la cornée, du risque de sécheresse oculaire, du désir d’une correction définitive, des risques rétiniens et de l’aptitude technique du chirurgien.

Les accusations, contenues dans cet article, sont lourdes de conséquences, car l’assurance-maladie (la sécurité sociale) et les assurances complémentaires santé (les mutuelles), cherchent aujourd’hui à dérembourser la chirurgie de la cataracte, par souci d’économie.


Source : Bilan spécialistes