La contribution de la recherche fondamentale.

Publié le 12/11/2012
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Ce n’est qu’après l’expérience clinique de l’équipe de Bobigny, sur des cas compassionnels où l’alternative était l’amputation, que les travaux fondamentaux sur l’animal ont permis d’expliquer a posteriori les propriétés de la membrane et les résultats sur l’ostéogenèse. Le Pr Philippe Pélissier, le premier, a démontré expérimentalement l’importance biologique de cette membrane en montrant qu’elle secrétait des facteurs directement ostéogéniques ou impliqués dans l’ostéogénèse (VEGF, TGF Bêta 1 et de BMP 2). Cette membrane avait été créée grâce à la mise en place en sous musculaire chez le lapin d’un spacer en ciment de 5x1 cm. Le taux de sécrétion de BMP 2 était maximal à 4 semaines ; lors de l’analyse de cette membrane à plusieurs périodes, Pélissier a démontré qu’à deux semaines la membrane possédait les caractéristiques d’une membrane à corps étranger (grand nombre de cellules multinucléées, un épithélium interne équivalent à une membrane synoviale), richement vascularisée. À 4 et 6 semaines, l’aspect était identique ; si ce n’est une diminution de l’œdème avec une partie extérieure qui s’organisait parallèlement à la structure du corps étranger en l’occurrence le ciment. Pélissier a montré qu’en présence d’un broyat cellulaire, il existait une prolifération et une différenciation cellulaire dans la lignée osseuse qu’il expliquait par la présence dans la membrane de VEGF, de TGF bêta 1 et de BMP 2. Plus récemment, Le Dr Viateau a confirmé les travaux des Pr Pélissier et Masquelet sur un modèle de perte de substance osseuse diaphysaire chez la brebis comblée par un spacer en ciment à travers deux travaux. Depuis, plusieurs travaux ont montré la fiabilité de cette technique où le patient « fabrique » finalement un nouveau périoste.


Source : Congrès Hebdo