APPAREIL de haute technicité de radiothérapie développé et commercialisé par les laboratoires américains Accuray (Sunnyvale, États-Unis), CyberKnife utilise un accélérateur linéaire miniaturisé fixé à un bras robotisé piloté par ordinateur et qui permet d’orienter les faisceaux avec six degrés de liberté et une précision de positionnement ≤ 1 mm. Le système couplé d’imagerie rayon X permet un guidage (tracking) en temps réel, avec recentrage immédiat des faisceaux d’irradiation par le robot en fonction du positionnement du patient et de la tumeur. « La radiochirurgie robotisée est un standard dans de nombreuses situations cliniques : irradiation du cerveau, poumon, rachis et ré-irradiations. D’autres indications sont en cours d’évaluation, notamment le cancer de la prostate, les tumeurs primitives ou métastatiques du foie, l’irradiation partielle du sein », a indiqué le Pr Eric Lartigau (Centre Oscar-Lambret, Lille).
Définir un standard.
« À ce jour, il n’existe pas de standard thérapeutique au stade précoce de la maladie : la curiethérapie, la radiothérapie externe et la prostatectomie radicale sont des alternatives thérapeutiques d’efficacité comparable mais aux effets secondaires différents », a précisé le Dr Nick Van As (Londres). De plus, de nombreux spécialistes estiment que le traitement n’est pas toujours nécessaire si l’espérance de vie des patients ne dépasse pas dix ans et si le cancer est de bon pronostic.
Un consortium réunissant, à l’initiative d’Accuray, des cliniciens, a lancé tout récemment l’étude PACE (Prostate Advances in Comparative Evidence). L’objectif de cette étude internationale multicentrique (30 à 40 centres), randomisée, est d’évaluer si la radiothérapie hypofractionnée délivrée grâce à CyberKnife permet d’améliorer les bénéfices comparativement à ceux observés après prostatectomie ou lors d’une radiothérapie standard chez des patients (n = 1000 ) présentant un cancer de prostate localisé. C’est une étude de non-infériorité dont le critère principal est la survie sans progression objectivée sur les données biochimiques (bSSP) après cinq ans de suivi. Seront également comparés les résultats en termes de récidive locale, dissémination à distance, survie globale, toxicité, qualité de vie et impact économique.
D’après une conférence de presse et un symposium organisés par Accuray dans le cadre du 31e congrès de l’ESTRO.
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