Bien que les dispositifs de Prothèse totale de hanche (PTH) utilisés de nos jours soient directement apparentés aux tout premiers, ils n’ont pas cessé d’évoluer. Les configurations des arthroplasties totales de hanche n’ont cessé de se modifier : mode de fixation – cimenté ou non –, dessin des implants et diamètre de la tête prothétique, sujet actuellement d’importants débats. Il est établi que plus le diamètre de la tête est important, moins il y a de risque de luxation. D’un autre côté, ce diamètre joue aussi un rôle indéniable dans le taux d’usure, la restauration biomécanique de la hanche, le respect de la proprioception, la survenue de douleurs inguinales, d’effets cames et la restauration des amplitudes articulaires.
Des petites à succès
L’utilisation à grande échelle des PTH a été possible grâce à l’introduction, dans l’interface articulaire de référence en métal/polyéthylène, de têtes de très petit diamètre (22 mm), réduisant ainsi le cœfficient de friction. Cela réduisait les phénomènes d’usures et assurait une longévité satisfaisante à la prothèse.
La mode actuelle est d’implanter des têtes de grand diamètre afin de diminuer le risque de luxation. Ceci a été rendu possible par l’évolution des matériaux (polyéthylène réticulé et couples de friction « dur-dur »).
Cependant, le risque de complications (usure, douleurs…) a été majoré. Jusqu’à 36 mm de diamètre, les gains d’amplitudes articulaires, de réduction d’un effet came et de réduction du risque de luxation sont établis. Au-delà, il n’y a plus d’amélioration significative.
Approche écologique
Si l’on veut adopter une approche écologique de l’arthroplastie de hanche – c’est-à-dire respecter du diamètre fémoral natif – seul le resurfaçage de hanche à couple métal-métal est possible (voir illustration). Une approche plus traditionnelle, avec une prothèse à tige fémorale et une tête de grand diamètre, comporte des incertitudes, notamment sur la fiabilité des implants à long terme.
Le couple céramique-céramique en grand diamètre est exposé aux mêmes problèmes que le couple métal-métal de la même taille : douleurs inguinales, squeaking (grincement de la prothèse), descellement acétabulaire précoce et friction majeure au niveau du cône morse de la tige fémorale. En dehors du resurfaçage de hanche, il semble en l’état actuel prudent de ne pas implanter de prothèses à tête fémorale de plus de 36 mm.
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