Dans le psoriasis, les inhibiteurs de PDE4 marquent des points

Publié le 07/04/2014
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Crédit photo : BSIP

Après avoir obtenu l’approbation FDA dans le rhumatisme psoriasique, l’apremilast ne devrait pas tarder à en obtenir une seconde dans le psoriasis modéré à sévère*, au vu des résultats des études ESTEEM 1 et 2 présentés lors du congrès de l’Académie Américaine de Dermatologie à Denver.

Paul Carle (Toulouse) a présenté les résultats à 16 semaines de l’étude ESTEEM 2 qui, chez 413 patients atteints de psoriasis modérés à sévères a comparé l’apremilast (30 mg x 2/j) à un placebo (la durée de l’essai sera de 32 semaines - tous les patients étant mis sous apremilast à la 16e semaine - et, poursuivie, toujours avec randomisation, par une période de 20 semaines de sevrage.

Diminution des scores de sévérité clinique

A la 16e semaine, le pourcentage de patients atteignant les scores de sévérité PASI-75 et PASI-50 est significativement réduit dans le groupe traité : respectivement 28,8 % versus 55,5 % et 5,8 % versus 19 %, (p‹0,0001). Il existe également une amélioration significative du score d’appréciation par les cliniciens (sPGA) se manifestant pour toutes les localisations (ongles, cuir chevelu, régions palmo-plantaires notamment). Enfin, la tolérance est très satisfaisante avec des effets secondaires le plus souvent légers à modérés, dominés par les troubles digestifs, les rhinopharyngites et les céphalées. In fine, les sorties d’essai pour effets indésirables étaient comparables dans les deux groupes (5,5 % versus 5,1 % sous placebo).

Kim Papp (Canada) a présenté les résultats de l’étude ESTEEM 1 dont le protocole était comparable mais ayant inclus plus de patients (844) en insistant sur l’analyse de la phase de sevrage : globalement l’efficacité est maintenue jusqu’à la 52e semaine et chez les patients présentant un rebond, la reprise du traitement permet de retrouver le gain thérapeutique initial dans plus de deux tiers des cas.

Enfin, l’analyse de la tolérance à 52 semaines présentée par K. Reich (Allemagne) ne met pas en évidence d’événements sévères, avec en particulier l’absence d’infections sévères (dont tuberculose), d’affections malignes ou cardio-vasculaires.

Dr A.M.

*L’arrivée sur le marché européen est prévue en 2015.


Source : lequotidiendumedecin.fr