Compression dans les infections veineuses chroniques

Encore et toujours…

Publié le 10/03/2014
Article réservé aux abonnés
1398169821501979_IMG_124023_HR.jpg

1398169821501979_IMG_124023_HR.jpg
Crédit photo : BSIP

L’insuffisance veineuse chronique (IVC) a une prévalence de plus de 30 % avec des retentissements non négligeables sur la qualité de vie. Le substratum physiopathologique de tous les tableaux cliniques est l’augmentation de la pression veineuse à la cheville. La compression des membres inférieurs permet de diminuer cette hypertension veineuse.

La réalisation de ce traitement est aujourd’hui largement documentée par de multiples références : les recommandations éditées par la HAS (décembre 2010), les publications et les ateliers au cours de congrès.

Les forces de compression sont classées en 3 niveaux : niveau 1 pour une IVC modérée, 2 pour une IVC moyenne et 3 pour une IVC importante.

Deux types de matériaux sont disponibles :

Les bas, collants ou chaussettes sont une obligation au décours d’une phlébite superficielle ou profonde. Les modèles sont multiples, les fabricants ayant fait d’énormes progrès pour rendre ce traitement esthétiquement tolérable tant par les matières des tissus que par les couleurs. Le seul obstacle à contourner est de prendre les bonnes mesures du membre et de trouver une tierce personne pour enfiler le bas si la patiente est malhabile

Les bandages sont une obligation au stade ultime de l’insuffisance veineuse, à savoir les troubles trophiques, ou si les bas ne peuvent être enfilés. Les bandes inextensibles (mal remboursées par la sécurité sociale) peuvent être gardées nuit et jour et les bandes extensibles sont surtout efficaces à la marche. En cas d’ulcère, les bandages multicouches sont recommandés (remboursés par l’assurance-maladie). Une formation du personnel soignant est nécessaire pour éviter des erreurs (lésions cutanées, douleurs anormales) et éliminer une artérite sévère

Ce traitement obligatoire, pour être bien suivi, doit être surveillé et adapté à chaque patient, soit à titre curatif (insuffisance veineuse installée), soit à titre préventif (après une thrombose veineuse ou en postopératoire) des pathologies veineuses. L’efficacité de la compression se juge sur l’amélioration des signes fonctionnels et cliniques.

Service de rééducation vasculaire, hôpital Corentin-Celton, Paris.

Dr Clélia Debure

Source : Bilan spécialistes