L'inhibiteur de SGLT2 canagliflozine, commercialisé sous le nom d'Invokana, indiqué dans le traitement du diabète de type 2, se révèle être à la fois protecteur vis-à-vis du risque cardiovasculaire et du risque d'insuffisance rénal, selon des résultats présentés à la conférence de San Diego de l'association américaine du diabète et publiés dans le « New England Journal of Medicine ».
Le Pr Bruce Neal, de l'institut George pour la santé globale, et son équipe, ont analysé les données de 10 142 patients de deux essais dans le cadre du programme de recherche CANVAS. Dans les deux études, la santé cardiovasculaire et rénale de patients sous canagliflozine a été comparée à celle des patients d'un groupe placebo suivi pendant 188,2 semaines en moyenne. Les participants étaient âgés de 63,3 ans en moyenne, et 65,6 % d'entre eux avaient des antécédents de maladie cardiovasculaire.
Un tiers d'hospitalisations en moins
L'incidence des décès de cause cardiovasculaire, d'AVC ou d'infarctus du myocarde non fatal est de 26,9 pour 1 000 patients-année dans le groupe canagliflozine contre 31,5/1 000 patients-année dans le groupe placebo, soit une baisse de 14 % du risque cardiovasculaire. Le risque de progression de l'albuminurie est également significativement réduit de 27 %. Les auteurs ont également observé l'effet de la mise sous canagliflozine sur le risque combiné de réduction du débit de filtration glomérulaire, de décès pour cause rénale et d'éligibilité à la greffe rénale. Ce risque est diminué de 40 % chez les patients sous canagliflozine comparés au placebo. La prise de canagliflozine est également associée à une baisse de 33 % du risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque aiguë.
Les événements indésirables sont aussi fréquents dans les deux groupes, à l'exception d'un risque d'amputation de 6,3/1 000 patients-année dans le groupe canagliflozine contre 3,4 dans le groupe placebo. Il s'agissait principalement d'amputation des orteils ou des métatarses.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024