Le gouvernement est favorable à une refonte des conditions d'aptitude pour certaines professions réglementées pour les diabétiques, a indiqué ce 24 janvier la ministre de la Santé, Marisol Touraine, devant l'Assemblée nationale.
La Fédération française des diabétiques et l'Aide aux jeunes diabétiques (AJD) avaient lancé le 9 janvier une pétition pour faire évoluer la réglementation et les mentalités autour de l'accès à l'emploi des personnes diabétiques. Elle a recueilli jusqu'à présent 34 430 signatures.
« Les conditions de traitements (des diabétiques) ont considérablement évolué et donc les textes d'aptitude ne correspondent pas à la réalité médicale et à la réalité des soins », a reconnu Marisol Touraine.
La santé ne peut être un facteur de discrimination
« Le gouvernement, a-t-elle ajouté, est favorable à ce que ces textes évoluent et que soient revues complètement les conditions d'aptitude pour un certain nombre de métiers, au regard des personnes diabétiques et le cas échéant de personnes malades d'autres pathologies. » « L'état de santé ne peut pas être un facteur de discrimination face au travail. C'est un principe fondamental, qui vaut pour les diabétiques mais aussi pour tous ceux confrontés à des maladies », a-t-elle dit.
Les associations de patients font valoir que les progrès médicaux et technologiques (nouvelles insulines, lecteurs de glycémie en continu, dispositifs d'autosurveillance, pompes à insulines, etc.) ainsi que le développement de l'éducation thérapeutique permettent une « vie en bonne santé », selon les mots du Dr Marc de Kerdanet, dans nos colonnes.
Les associations demandent la révision de toutes les interdictions obsolètes et pour les situations plus délicates, des évolutions au cas par cas. Elles réclament en outre la création d'un groupe interministériel pour réévaluer annuellement la liste des professions interdites, au regard des évolutions technologiques et médicamenteuses, et l'inscription de ces engagements dans les programmes politiques des candidats à la présidence.
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