L’AGENCE FRANÇAISE de sécurité sanitaire (AFSSAPS) des produits de santé a récemment mis sur son site une information complémentaire à destination des patients ayant reçu du Mediator. Elle précise que deux types de complications distinctes peuvent apparaître : des valvulopathies ou une HTAP.
Au chapitre des valvulopathies, il est précisé qu’elles surviennent rarement, particulièrement les plus graves (moins d’une valvulopathie grave pour mille personnes exposées au Médiator chaque année). En revanche, des atteintes minimes peuvent être observées après quelques mois de prise de Mediator. Les atteintes les plus importantes surviennent plutôt après quelques années d’exposition. Toutes les valves peuvent être touchées, parfois simultanément.
Sous l’effet du Mediator les valves peuvent s’épaissir, devenir fibreuses, ce qui entraîne une fuite ou une insuffisance. Ces fuites peuvent être asymptomatiques ou, au contraire, entraîner une dyspnée d’effort, des douleurs thoraciques, des palpitations. Le traitement peut être médical, voire chirurgical. L’évolution des fuites après exposition au Mediator est imparfaitement connue, une proportion se stabilise ou s’améliore et une autre peut s’aggraver.
Lorsque l’échographie cardiaque ne montre pas d’anomalie des valves après l’arrêt de la prise de Médiator (cas le plus fréquent), il est très improbable que surviennent des anomalies tardives.
À ce jour, il n’a pas été rapporté de lien de causalité entre la prise de Mediator et des maladies comme : HTA, coronaropathies, rétrécissements valvulaires et les troubles isolés du rythme. Les autres causes de fuites valvulaires (rupture de cordage, dégénérescence liée à l’âge et calcifications, antécédent de rhumatisme articulaire aigu, endocardite par infection…) doivent être écartées avant d’évoquer le rôle du Mediator.
Au plan de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), elle peut être la conséquence directe d’une fuite valvulaire. Cependant, l’exposition au Mediator peut être un facteur de risque d’HTAP sans valvulopathie concomitante. Ce risque est probablement très rare, mais persiste après l’arrêt de la prise du médicament. Le symptôme essentiel de l’HTAP est la dyspnée d’effort. Elle est dépistée par l’échographie cardiaque. Si elle n’a pas de lien avec une valvulopathie ou avec une autre cardiopathie, une consultation doit être réalisée dans un centre spécialisé du réseau français de l’HTAP (centre national de référence ou centre régional de compétence de l’HTAP), qu’il y ait ou non un lien possible avec la prise de Mediator.
Document disponible sur le site www. afssaps.fr
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