Inquiétude pour les diabétiques

« Au nom de la sécurité, des risques d’inégalités », s’alarme l’Association française des diabétiques (AFD) après la parution de l’arrêté modifiant la liste des affections médicales incompatibles avec la conduite (« le Quotidien » du 16 septembre). Pour les véhicules légers, la délivrance ou le renouvellement du permis seront conditionnés au fait de ne pas avoir eu plus de deux hypoglycémies sévères (assistance nécessaire d’une tierce personne) au cours des douze mois précédents ; la compréhension du risque hypoglycémique sera évaluée par les médecins de la Commission primaire de la préfecture ; et le permis aura une durée maximale de cinq ans. Pour le groupe lourd (poids lourds et professionnels), plusieurs critères feront l’objet d’une attention particulière lorsque la personne suit un traitement pouvant conduire à une hypoglycémie (pas plus de deux hypoglycémies sévères dans les douze mois, autosurveillance glycémique, complications éventuelles) et le permis aura une durée maximale de 3 ans. Ce qui inquiète l’AFD, c’est l’éventualité de différences importantes dans l’interprétation des critères d’une commission médicale préfectorale à l’autre, voire des méconnaissances de la pathologie, qui pourraient entraîner des injustices et des discriminations liées à la maladie.