Si la pandémie due au Covid-19 a ralenti ou freiné la recherche partout dans le monde, il semble que la recherche à la Société Francophone du Diabète (SFD) dispose d’une immunité naturelle contre ce virus ! En effet, les années 2020 puis 2021, ont vu une effervescence de nouveaux projets d’excellence.
Ces deux années ont d’abord consacré la mise en place, par la SFD, de la cohorte SFDT1, également promue par la Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète (FFRD). Cette cohorte a pour objectif principal est de mieux comprendre les complications cardiovasculaires développées par les personnes souffrant d’un diabète de type 1. Cette vaste étude nationale, coordonnée par les Prs Jean-Pierre Riveline et Emmanuel Cosson, devrait inclure 1 500 patients sur 5 ans et les suivre durant 10 années. Après seulement quelques mois d’existence, SFDT1 en a déjà inclus 370 !
Des allocations thématiques
En parallèle, la SFD attribue chaque année, grâce à l’aide des partenaires de l’industrie pharmaceutique, environ 800 000 € aux meilleurs projets proposés par les laboratoires francophones en diabétologie. En 2020, sous l’impulsion de son conseil scientifique (CS), une nouvelle allocation de recherche annuelle, dite « thématique », a été créée. Elle soutiendra une thématique d’importance mais insuffisamment étudiée dans le domaine du diabète.
C’est la thématique « genre et diabète » qui a été choisie pour inaugurer cette nouvelle allocation. Femmes et hommes ne sont en effet égaux, ni devant l’évolution du diabète, ni devant les comorbidités qui l’accompagnent. Les hormones sexuelles jouent un rôle essentiel dans ces différences. Chez l’animal, par commodité expérimentale, les mâles sont le plus souvent étudiés en recherche préclinique. En 2020, grâce à nos partenaires, ce n’est pas un, mais deux projets d’excellence sur cette thématique que nous avons pu financer. Tous deux portent sur les mécanismes d’action des hormones sexuelles : sur le foie et les hépatopathies métaboliques, par Blandine Tramunt (Toulouse) et sur l’oxydation des lipides dans le tissu adipeux, par Jean-François Louet (Nice).
Notons que cette thématique sera mise à l’honneur lors du congrès de Strasbourg 2021, par un symposium intitulé « Genre et diabète : quelles différences ? », avec trois conférenciers prestigieux : Beverley Balkau, Pierre Gourdy et Frank Mauvais-Jarvis.
Pour la seconde allocation, en 2021, c’est la thématique « Vieillissement et diabète » qui a été retenue. C’est sans mal que le CS de la SFD a sélectionné le projet d’Anaïs Briot (Toulouse), portant sur le rôle possible de l’endothélium microvasculaire dans la mise en place du diabète au cours du vieillissement.
En tout, nous avons soutenu 27 projets de recherche clinique et/ou préclinique en 2020 et, malgré les difficultés financières liées au Covid-19, ce sont 24 projets d’excellence qui ont pu être financés en 2021, avec l’aide de nos partenaires, dont nous ne répéterons jamais assez combien leur soutien est précieux pour la recherche à la SFD.
Président du conseil scientifique de la SFD
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