La troisième vague est lancée

Dans la continuité des deux premières enquêtes ENTRED menée en 2001 et 2007, ENTRED 3 vient de débuter. L'objectif : décrire et étudier les évolutions des caractéristiques des diabétiques traités pharmacologiquement, de l'état de santé lié au diabète, du recours et du coût des soins, du parcours de soins et de la qualité des soins, de l'adhésion au traitement et de la mortalité par cause spécifique. L'enquête vise aussi à étudier les spécificités de certaines populations, comme les diabétiques de type 1 ainsi que ceux résidant dans les territoires d'Outre-Mer français. Les données collectées seront mises à la disposition de la communauté scientifique et des programmes de santé.

Au total, 13 000 personnes diabétiques devraient participer à cette enquête en 2019. D'ores et déjà, 9 072 patients diabétiques vivant en métropole ont été tirés au sort et ont été invités par courrier, adressé en mars et avril derniers, à participer à l'enquête. Les territoires d'Outre-Mer suivront en septembre 2019.

« La comparaison avec les données collectées lors des vagues précédentes, devrait notamment permettre de préciser l'évolution du surpoids et de l'obésité chez les diabétiques », a indiqué Sandrine Fosse-Edorh, Cheffe du projet Entred 3. En 2007, la proportion de sujets obèses était de 41 %, en augmentation de 7 points par rapport à 2001. Dans le même temps, le contrôle glycémique s'était amélioré, avec une HbA1c en moyenne à 7,1 %, et la pression artérielle et le LDL-cholestérol avait diminué.

Afin d'étudier les spécificités des diabétiques de type 1 et obtenir une cohorte de 1 200 patients, un suréchantillonnage de personnes âgées de moins de 45 ans sous insuline a été réalisé. Il a été fait de même pour les personnes résidant en Guyane, à la Réunion, en Martinique et à la Guadeloupe.

Pour mieux préciser l'état des connaissances et les habitudes des diabétiques en matière d'alimentation et d'activité physique, une cinquantaine de personnes participeront à des entretiens semi-directifs qualitatifs en face-à-face.

« Les médecins ont aussi la possibilité de renseigner un questionnaire par voie postale ou par internet via une plateforme sécurisée, lorsque leurs patients participant à l'enquête indiquent leurs coordonnées », a précisé Sandrine Fosse.

« Grâce à la taille de l'échantillon et un recueil des données par des méthodes variées (entretien téléphonique et en face-à-face, questionnaire par voie postale ou par internet), ENTRED constitue un outil précieux au service de tous les acteurs impliqués dans le diabète », a conclu Sandrine Fosse.