Le confinement, c’est terminé à ce jour, mais le recours à cette mesure n’est pas définitivement écarté. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, environnement, travail (Anses) a publié des repères adaptés à cette situation particulière. Elle invite à compenser la diminution de l’activité physique liée à l’arrêt des déplacements habituels par des exercices de renforcement musculaire, cardiorespiratoires et d’assouplissement. Il faudra être particulièrement vigilant chez les plus de 65 ans, pour qui la fonte musculaire est difficilement réversible, et chez les enfants et adolescents, qui ont des besoins d’activité élevés, plus difficiles à satisfaire dans un espace restreint. Pour eux, le risque est lié aux écrans, avec comme corollaire le grignotage de produits sucrés et salés. L’agence insiste aussi sur la préservation des rythmes de sommeil.
Concernant l’alcool, Santé publique France a relevé une diminution de la consommation chez une personne sur dix pendant le confinement, mais une augmentation chez une sur cinq. Être parent, habiter dans une grande ville et avoir moins de 50 ans en étaient des facteurs déterminant. Un quart des fumeurs ont aussi augmenté leur consommation. Enfin, selon un sondage Odoxa pour le Cniel (1), les trois quarts des Français ont déclaré s’être remis en cuisine, pour réaliser des plats équilibrés… mais cela restait une corvée pour un tiers des moins de 30 ans. Les courses en particulier ont pu représenter une réelle difficulté : la moitié des sondés ont déclaré devoir être ingénieux ou combatifs pour se procurer leur fromage habituel, en circuit court, drive ou livraison.
Préserver l’équilibre alimentaire
Mais c’est chez les plus précaires que le problème est devenu particulièrement crucial. En temps normal, les banques alimentaires accomplissent avec leurs bénéficiaires un travail d’accompagnement nutritionnel. « Le diabète est 3 à 4 fois plus fréquent chez les populations en situation de précarité. L’identification et la prise en charge de proximité des personnes à risque, notamment dans les populations défavorisées, font partie des axes clés des États généraux du diabète et des diabétiques. Dans le contexte de pandémie et de confinement, ces personnes ont plus que jamais besoin de pouvoir prendre des repas réguliers et équilibrés », plaide Jean-François Thébaut, vice-Président de la Fédération française des diabétiques (FFD). Or l’acheminement de l’aide alimentaire est rendu nettement plus difficile par les restrictions des déplacements et l’application stricte des gestes barrières.
Des constats ont conduit Novo Nordisk France à proposer une démarche conjointe à la Fédération Française des Banques Alimentaires et à la FFD, dans la continuité de la coopération existante entre ces deux fédérations. Ce mécénat d’entreprise prévoit notamment un engagement financier de la part de Novo Nordisk de 500 000 euros sur 3 ans au profit des banques alimentaires. Cela pourra se traduire notamment par l’organisation d’ateliers de cuisine itinérants avec les Banques Alimentaires et la Fédération Française des Diabétiques, ou la création d’outils de prévention.
(1) Sondage Opinionway réalisé pour le Cniel les 23 et 24 avril sur 1016 français représentatifs
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