L’étude internationale EPIDIAR publiée en 2001 – plus de 12 243 diabétiques – a rapporté que 43 % des DT1 et 71 % des DT2 observaient ce jeûne. Aujourd’hui, on constate que la volonté d’observance est encore plus grande.
Dans cette étude, seule la fréquence des hypoglycémies sévères avait été colligée, et uniquement celles ayant conduit à une hospitalisation. Chez les DT2, il n’avait pas été malheureusement distingué, parmi les causes, les hypoglycémies secondaires aux sulfamides (SU) de celles liées à l’insulinothérapie. Leur fréquence globale est passée durant le jeûne de 0,4 à 3 par mois/100 patients soit une multiplication par 7,5.
Dans une autre étude, menée en Malaisie, les facteurs de risque d’hypoglycémie ont été précisés : avoir des antécédents d’hypoglycémies, une HbA1c ‹ 8 %, vivre seul, un âge› 60 ans, être traité par insuline ou sulfonylurées et avoir présenté des hypoglycémies asymptomatiques.
Dans une étude menée au Pakistan, 23 % des DT2 ont présenté une hypoglycémie durant le Ramadan, des accidents de sévérité moyenne, dont 48 % étaient sous insuline. L’incidence des hypoglycémies sous seules sulfonylurées n’a pas été précisée. Parmi les patients ayant présenté des hypoglycémies, 48 % ont poursuivi le jeûne et seulement 1 % a consulté son médecin, mais tous les patients avaient dû modifier à plusieurs reprises les horaires de prise et les doses d’antidiabétiques oraux.
Les SU ne semblent pas tous exposer au même risque hypoglycémique. Dans une étude menée dans plusieurs pays Inde, Arabie Saoudite, Malaisie et Israël, pour 1 378 DT2 sous sulfonylurées, 271 épisodes hypoglycémiques ont été enregistrés en un mois soit 17,9 % : 27,6 % sous glipizide, 25,6 % sous glibenclamide, 16,8 % sous glimépiride et 14 % sous gliclazide. La fréquence moyenne des hypoglycémies sévères fut de 4 % à 7 % (événements nécessitant une assistance médicale) et 0,5 % de ces accidents ont conduit à une hospitalisation (contre 2 % dans EPIDIAR).
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