Les pompes à insuline permettent chez l’adulte et l’enfant un meilleur contrôle glycémique, moins d’hypoglycémies sévères qu’avec les injections et une meilleure qualité de vie. En France en 2014, 48 % des enfants diabétiques de typpe 1 sont traités par pompe à insuline. Les évolutions technologiques facilitent leur utilisation : canules courtes sans aiguilles, déconnexion pour le bain, calculateurs de bolus.
Les pompes sans tubulure, ou « patchs pompes » : « Elles sont très attendues notamment chez l’adolescent, pour lesquels l’absence de tubulure est un argument pour qu’ils adoptent plus facilement la pompe », note le Dr Nadia Tubiana-Rufi (Hôpital Robert-Debré, APHP, Paris).
Les capteurs de mesure du glucose interstitiel ont rendu possible la mesure de la glycémie en temps réel. Ils donnent aux patients un accès permanent aux valeurs de glucose, génèrent des alertes d’hypo- ou d’hyperglycémies et agissent sur la délivrance d’insuline (couplage avec la pompe) si le patient ne réagit pas aux alarmes. « Une quinzaine d’études randomisées contrôlées confirment l’intérêt des capteurs chez les DT1 insuffisamment équilibrés ou faisant des hypoglycémies sévères », indique le Dr Tubiana-Rufi. Les recommandations 2012 de la SFD précisent les indications et soulignent l’importance que le patient soit actif dans le port du capteur et les adaptations thérapeutiques. Leur remboursement est très attendu.
Contrôler la glycémie nocturne
L’efficacité des systèmes en boucle fermée a été évaluée en milieu hospitalier à court terme chez l’adulte et chez l’enfant, puis à plus long terme chez l’adulte. Une nouvelle étape a été franchie il y a 3-4 ans, avec des études « hors les murs de l’hôpital « chez l’adulte, dans des conditions proches du domicile (hôtel) (en France à Montpellier, Pr Renard et coll) et en 2013 en Europe chez des adolescents en camp de vacances.
En juin 2015 au congrès de l’ADA les premières études pédiatriques commencent à être présentées. La réduction des hypoglycémies sera un objectif important pour le pancréas artificiel chez les enfants.
Le Dr Tubiana-Rufi indique qu’un 1er essai multicentrique français de courte durée a débuté chez l’enfant prépubère cette année dans le cadre d’un PHRC, sur un effectif limité dans 4 centres pédiatriques universitaires (Montpellier, Paris Robert Debré, Tours, Angers).
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