Le travail présenté par Joseph B. Muhlestein (Utah, États-Unis) a évalué l’impact sur la morbimortalité à 4 ans d’un dépistage précoce par angioscanner. Quelque 900 patients diabétiques de type 1 et 2, sans symptômes coronaires, ont été inclus dans l’étude FACTOR-64 et ont été randomisés pour avoir un dépistage par angioscanner ou une prise en charge selon les recommandations nationales.
Le dépistage par angioscanner a mis en évidence une sténose coronaire chez plus de deux-tiers des patients (68,7 %), légère dans 46,1 % des cas, modérée dans 11,9 % des cas et sévère chez 10,7 % des patients. Les patients chez lesquels une sténose était dépistée par l’angioscanner ont eu une prise en charge agressive des facteurs de risque dans 70 % des cas (HbA1c ‹ 6 %, LDL ‹ 70 mg/dl, HDL› 50 mg/dl chez les femmes et 40 mg/dl chez les hommes, triglycérides ‹ 150 mg/dl et pression artérielle systolique ‹ 120 mm Hg) ainsi qu’une angiographie diagnostique, avec angioplastie si nécessaire.
Au terme des quatre années de suivi, aucune différence n’a été observée en termes de critère primaire d’évaluation, qui associait mortalité totale, infarctus du myocarde non fatal et hospitalisation pour angor instable : taux de 6,2 % (1,6 %/an) dans le groupe angioscanner (n = 452) versus 7,6 % (1,9 %/an) dans le groupe contrôle (n = 448) [HR = 0,8, p = 0,38]. L’incidence des événements cardiovasculaires ischémiques majeurs, critère secondaire d’évaluation, était également comparable dans les deux bras : 4,4 % versus 3,8 % (HR = 1,15, p = 0,68).
Pour JB Muhlestein et al., le taux d’événement a été inférieur à ce qui était attendu (8 %/an), sans doute en raison de la qualité de la prise en charge globale de ces patients. Mais les résultats sont là : le dépistage par angioscanner ne réduit pas le risque d’événement à 4 ans dans cette population à risque.
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