Place de l’insulinothérapie

Publié le 18/02/2013
Article réservé aux abonnés

L’insuline est indiquée lorsque les antidiabétiques oraux ne permettent pas d’atteindre l’objectif fixé. L’instauration d’une insulinothérapie est alors l’objet d’une discussion avec le patient (et/ou son entourage) dans le cadre de l’éducation thérapeutique et faire l’objet d’un apprentissage.

Lors de son instauration, il est recommandé, en adjonction à une monothérapie ou à une bithérapie (les inhibiteurs de la DPP-4 et les inhibiteurs des alphaglucosidases étant exclus) de débuter de préférence par une insuline intermédiaire (NPH) au coucher ou une insuline analogue lente selon les règles de pratiques suivantes :

- Prescription d’une dose initiale faible de 6 à 10 UI par 24 heures

- Mise en place d’une autosurveillance glycémique pour la prévention des hypoglycémies et l’adaptation des doses d’insulines avec au moins 2 mesures glycémiques capillaires par jour une au coucher au coucher et une au réveil.

- Adaptation des doses d’insuline tous les 3 jours en fonction des glycémies au réveil et de l’objectif glycémique fixé

- Réévaluation du traitement (ADO et/ou insuline) en cas d’hypoglycémies fréquentes ou d’une hypoglycémie sévère.

Si l’objectif n’est pas atteint l’insulinothérapie pourra être intensifiée soit selon un schéma basal-bolus : insuline ou analogue d’action lente et insuline ou analogue d’action rapide ou ultrarapide avant un ou plusieurs repas de la journée soit selon un schéma de 1 à 3 injections par jour d’insuline biphasique (mélange d’insuline à action rapide ou ultrarapide et d’insuline à action intermédiaire ou lente.

En cas de diabète très déséquilibré avec des glycémies supérieures à 3 g/l répétées et/ou une HBA1c›10% , un schéma insulinique intensifié pourra être instauré d’emblée après avis d’un endocrinologue.

Dr MICHELINE FOURCADE

Source : Le Quotidien du Médecin: 9219