Les progrès dans la gestion du diabète de type 1 (DT1) réduisent-ils concrètement les taux d’acidocétose diabétique ? C’est la question posée par cette étude observationnelle (1) colligeant toutes les personnes atteintes de DT1 en Écosse qui étaient en vie et âgées d’au moins 1 an entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2018 à l’aide du registre national (n = 37 939). Elle révèle que les disparités socio-économiques, fortes et croissantes, sont particulièrement liées aux acidocétoses, qui au total augmentent. Un constant préoccupant qui doit faire porter la prévention doit particulièrement sur ces populations fragiles.
Dans ce travail, les décès par acidocétose diabétique et les hospitalisations ont été obtenus par couplage avec les registres nationaux de décès et de morbidité. Ont été enregistrés 30 427 hospitalisations pour acidocétose et 472 décès liés à cette cause sur 393 223 années-personnes à risque. L’incidence des acidocétoses a augmenté depuis 2004, sauf chez les 10 à 19 ans mais, pour eux, les taux étaient les plus élevés au départ, en particulier chez les femmes (RR = 0,8).
Il existait un important différentiel socio-économique (quintile le plus défavorisé par rapport au plus défavorisé : RR = 0,446 [0,406-0,490]), qui a augmenté au cours du suivi. L’utilisation d’une pompe à insuline ou les formations éducatives structurées étaient associées à des taux d’acidocétoses plus faibles. En revanche la prescription d’antidépresseurs et de méthadone était associée à des taux plus élevés.
Professeur Émérite, Université Grenoble-Alpes (1) O’Reilly JE, et al. Scottish Diabetes Research Network Epidemiology Group. Rising Rates and Widening Socioeconomic Disparities in Diabetic Ketoacidosis in Type 1 Diabetes in Scotland: A Nationwide Retrospective Cohort Observational Study. Diabetes Care. 2021 Sep;44(9):2010-2017. doi: 10.2337/dc21-0689
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