Les inhibiteurs SGLT2, agissent sur le cotransport sodium glucose en augmentant l’élimination rénale du glucose et du sodium. Ils avaient diminué au cours de l’étude EMPAREG Outcome le critère primaire combiné cardiovasculaire, la mortalité et le risque de développement d’une insuffisance cardiaque chez les diabétiques en prévention secondaire. Après l’empaglifozine, la canaglifozine a démontré son bénéfice au cours des essais CANVAS sur la prévention des événements cardiovasculaires suggérant l’existence d’un effet de classe des i-SGLT2.
Inhibiteurs SGLT2 : analyses favorables des études CANVAS et EMPAREG
Une analyse post-hoc des études agrégées CANVAS et CANVAS-R portant sur les diabétiques en situation de prévention secondaire (n = 6 656) ou primaire (n = 3 486) a été présentée lors de cette édition 2 017 du congrès de l’AHA. Pour le critère primaire composite comprenant les décès cardiovasculaires, les infarctus et les AVC non fatals, une diminution significative de 18 % est observée en situation de prévention secondaire, contrairement aux patients en prévention primaire. Cependant, l’amplitude de bénéfice sur la prévention des hospitalisations pour insuffisance cardiaque et la néphroprotection est similaire dans les deux groupes de prévention.
Le talon d’Achille de cette nouvelle classe thérapeutique est représenté par le risque d’augmentation d'amputations des extrémités retrouvé dans les essais CANVAS, posant le problème de leur utilisation chez les diabétiques porteurs d’une artériopathie des membres inférieurs. Une analyse complémentaire de l’étude EMPAREG Outcome portant sur 21 % de patients atteints d’une artériopathie obstructive des membres inférieurs (AOMI) a été présentée. Elle retrouve avec l’empaglifozine une amélioration significative du pronostic cardiovasculaire et rénal, dans les mêmes proportions que la population sans AOMI. Les taux d’événement étant beaucoup plus élevés dans le groupe des patients avec AOMI, la réduction du risque absolu générée par l’empaglifozine est plus importante alors que les effets indésirables sévères sont identiques dans les deux groupes avec ou sans AOMI, notamment le taux d’amputation.
Agonistes des récepteurs au GLP1 : pas d’effet de classe
Les agonistes des récepteurs au GLP1 donnent des résultats moins homogènes. Alors que dans l’étude LEADER, la liraglutide avait diminué de manière significative, le critère primaire combiné cardiovasculaire et la mortalité cardiovasculaire, données confirmées avec le sémaglutide dans l’essai SUSTAIN-6, le lixisenatide dans l’étude ELIXA s’était révélé neutre sur le pronostic cardiovasculaire. Au cours de l’étude EXSCEL (n = 14 752), prospective, randomisée versus placebo, l’exenatide en injection sous-cutanée de 2 mg/semaine, après 3 années de suivi, a diminué de manière non significative (- 9 %) le critère primaire (mortalité cardiovasculaire, infarctus et AVC non mortels) de diabétiques de type II dont 75 % étaient en prévention secondaire. Ainsi, il ne semble pas exister un effet de classe pour les analogues du GLP1.
Fédération de cardiologie (CHU Toulouse)
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