La journée mondiale du diabète

Une maladie encore trop mal connue

Publié le 14/11/2012
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Crédit photo : S TOUBON

« AUJOURD’HUI en France, 600 000 à 800 000 personnes ignorent qu’elles sont atteintes de diabète et ne bénéficient donc pas d’une prise en charge médicale », souligne le Pr Lyse Bordier, (Hôpital d’Instruction des Armées Bégin). L’enquête a été réalisée auprès de 6 000 personnes atteintes ou non de diabète, dans 8 pays européens : Belgique, Bulgarie, Croatie, France, Lettonie, Lituanie, Portugal et Suisse. Son objectif était d’évaluer les connaissances sur le diabète dans la population générale et de mettre en évidence les éventuelles idées reçues sur les causes, les risques et les complications de la maladie.

Les données françaises montrent les progrès à accomplir pour dépister les diabétiques. En effet, près d’un tiers des sujets interrogés a un risque de développer un diabète et 1 personne à risque sur 4 n’a jamais eu de dosage glycémique. Seulement 29 % de l’ensemble des participants, au niveau européen, et 31 % des sujets à risque savent que le fait d’uriner fréquemment et abondamment peut-être un symptôme de diabète ; 31 % ignorent que l’insuline est utilisée pour traiter certaines formes de diabète.

Découverte tardive.

La méconnaissance de la maladie expose donc de nombreux patients à ne découvrir leur diabète qu’au moment des complications, c’est-à-dire trop tard pour les prévenir. Ces complications potentielles sont d’ailleurs mal connues. Seulement 46 % des Français savent que le diabète peut augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral et 60 % que la cécité peut être provoquée par le diabète ; 49 % des personnes interrogées pensent que cette maladie peut être responsable d’une maladie rénale.

La France reste, par ailleurs, le pays où le sentiment de stigmatisation des personnes diabétiques est le plus fort. Ainsi, 27 % des personnes interrogées considèrent que le fait d’être diabétique est associé à une certaine stigmatisation. Ce chiffre atteint 40 % pour les patients diabétiques, témoignant de leur malaise.

« Afin d’améliorer cet état de fait, il est nécessaire de sensibiliser et d’informer le grand public sur le risque que fait planer le diabète sur tant de nos concitoyens et de dépister les sujets prédisposés à la maladie. La prévention, qui est primordiale, passe en premier lieu par l’amélioration du mode de vie à travers une alimentation équilibrée et une activité physique régulière », précise le Pr Lyse Bordier.

Une campagne de sensibilisation.

Chez les diabétiques diagnostiqués et traités, assurer un contrôle glycémique régulier est une priorité. Or, selon les résultats de l’enquête, la moitié des diabétiques n’en ont pas conscience, déplore le Dr Rémy Leroy (Lille). Pour améliorer cette situation, Novo Nordisk lance une campagne de sensibilisation sur l’importance du dosage régulier de l’HbA1c. Son objectif est de promouvoir un contrôle régulier, tous les 3 mois comme le stipulent les recommandations, de l’hémoglobine glyquée.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre du programme « Baromètre Changing Diabetes » du laboratoire qui vise à mettre en place des actions concrètes pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de diabète et à mesurer ces actions. Initiée dans la région Nord-Pas-de-Calais, département particulièrement touché par le diabète, elle est, aujourd’hui, étendue à la France entière à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète.

Conférence de presse organisée par Novo Nordisk

Dr MARINE JORAS

Source : Le Quotidien du Médecin: 9189