Les patients sont à très haut risque de récidive après un syndrome coronarien aigu (SCA), risque en partie attribuable aux taux élevés de LDL. Les anti-PCSK 9 ont déjà montré leur efficacité dans la réduction de ces taux et des risques de survenue d'événements cardiovasculaires (CV) dans la maladie coronaire stable, chez des sujets avec et sans diabète (étude Fourier avec l'evolocumab). L'étude Odyssey Outcomes avait pour objectif de déterminer si l'alirocumab (Praluent), diminue ce risque après un SCA.
Les patients avaient eu un SCA (IDM ou angor instable) de 1 à 12 mois avant la randomisation (alirocumab SC, 75 mg/15 jours, vs. placebo), avec en outre un LDL > 70 mg/dl malgré des statines à fortes doses (ou maximale tolérée). Le critère principal composite associait mortalité coronaire, IDM non mortel, AVC ischémique (mortel ou non) et angor instable nécessitant une hospitalisation. 18 924 patients âgés de 58 ans en moyenne, 75 % d'hommes, 29 % de diabétiques, ont été suivis en moyenne 2,8 ans, avec une cible de LDL de [25 – 50] mg/l. On n'a pas noté d'intolérance au traitement, hormis réactions cutanées au point d'injection (3,8 vs 2,1 %).
Les résultats montrent que l'alirocumab, associé à des statines à fortes doses, réduit de 15 % le risque de récidive d'événements ischémiques CV vs placebo (9,5 % vs 11,1 % ; HR = 0,85 IC95 ; [0,78 – 0,93] ; p < 0,001). Le bénéfice clinique a été plus marqué (– 25 %) dans le sous-groupe ayant un taux de LDL > 100 mg/dl sous statines. Des effets similaires à ceux observés avec l'evolocumab dans Fourier.
Université Grenoble-Alpes, Grenoble
Schwartz G et al. N Engl J Med 2018;379:2097-107
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