PREMIÈRE au CHU de Nancy : une thyroïdectomie avec assistance robotique par voie transaxillaire, c’est-à-dire sans cicatrice cervicale a été réalisée par le Pr Laurent Brunaud (secrétaire de l’Association francophone de chirurgie endocrinienne).
La technique d’ablation partielle ou totale de la thyroïde, à l’aide du robot Da Vinci, a été décrite initialement en 2009 par un chirurgien coréen. En France, l’expérience reste encore très réduite : un seul cas précédent à Nîmes en 2009.
La patiente constituait un « bon cas » avec un lobe prédominant du côté droit. La voie d’entrée se fait par le creux axillaire, droit. L’abord du lobe controlatéral est plus compliqué : il faut une optique à 30° et dépasser la trachée. L’intervention a duré entre 3 et 4 heures, ce qui est plus long que pour l’intervention standard, mais doit se réduire avec l’expérience. Les suites sont extrêmement simples. L’objectif avec le système robotique est de réduire les complications récurrentielles et parathyroïdiennes. L’expérience coréenne montre que, par rapport à la chirurgie ouverte, il y a un peu plus d’hypoparathyroïdies temporaires et autant de définitives. Mais la preuve d’une égalité ou d’une supériorité de cette méthode comparativement à la méthode standard n’est, pour le moment, pas formellement établie.
Le robot Da Vinci comporte trois bras articulés portant à leur extrémité les instruments chirurgicaux très fins, de 5 à 8 mm de diamètre. Le chirurgien dirige les instruments à partir d’une console où il visualise le champ opératoire par une vidéoscopie offrant des images numériques en trois dimensions (mini-caméras). Une démultiplication des mouvements des bras du robot associée à une magnification de l’image permet des gestes d’une précision inégalée.
Les bras du robot peuvent exécuter des mouvements à 180°, ce qu’un poignet humain ne peut faire. Cette robotique chirurgicale mini-invasive offre de plusieurs avantages : des cicatrices dissimulées et de petite taille et des suites opératoires simplifiées.
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